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Pierre Laurent : "L'addition de LFI, du PCF et de Hamon doit constituer l'alternative à Macron"

Par La Rédaction

Pierre Laurent (Secrétaire national du PCF et sénateur de Paris) était ce vendredi l'invité politique de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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C'est aujourd'hui qu'Emmanuel Macron doit signer les ordonnances relatives à la réforme du Code du travail, un acte symbolique qui interviendra - scène peu habituelle en France - devant les caméras de télévision. Une nouvelle étape dans le quinquennat qui ne peut que renforcer la détermination de ceux qui s'opposent au projet, Pierre Laurent en tête.

"Mélenchon n'a pas trop envie de me parler en ce moment"

Invité ce vendredi du Grand Matin Sud Radio, le Secrétaire national du PCF a ainsi fustigé l'attitude du président tout en appelant à une certaine union des gauches afin de proposer une alternative crédible à la politique menée par le chef de l'État. Critiquant d'abord l'immortalisation de la signature devant la presse, procédé qu'il qualifie de "mise en scène à l'américaine" et de "mise en scène du pouvoir", M. Laurent considère que le président opère "un passage en force", déplorant au passage "une provocation" de la part de ce dernier.

C'est la raison pour laquelle il faut, selon lui, constituer une réelle force d'opposition avec d'autres personnalités de gauche, dont les Insoumis et les dissidents socialistes, en dépit des divergences apparues au grand jour lors de l'élection présidentielle, notamment avec Jean-Luc Mélenchon. S'il reconnait que le dialogue est compliqué avec ce dernier, Pierre Laurent milite néanmoins pour un rapprochement. "On ne se parle pas beaucoup avec Mélenchon, il n'a pas trop envie de me parler en ce moment" mais "il y a un débat politique sur la manière de construire une alternative politique à Emmanuel Macron parce que nous avons le même diagnostic négatif sur la politique actuelle", affirme-t-il. "Je pense que c'est l'addition de LFI, du PCF de Benoit Hamon et d'autres forces, si elles émergent, qui doit constituer cette alternative. Il faut travailler à cette unité dans le respect des uns et des autres, c'est aussi simple que ça", poursuit-il. Quant à la question de savoir si le leader de la France insoumise privilégie plutôt la carte personnelle, le sénateur communiste préfère éluder tout en concédant que "dans la vie politique d'aujourdhui, les égos comptent beaucoup". "La présidentialisation de la vie politique pousse à ça. Je le regrette mais j'essaie de jouer collectif, ce n'est pas toujours facile", conclut-il.

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