À quelques jours du premier tour, de nouvelles dissensions se font jour au sein de la droite républicaine, sur la place accordée à Sens Commun.
Ce mouvement, issu de la Manif pour tous, occupe une place très importante dans la campagne menée par François Fillon, ses militants étant très investis dans les divers rassemblements de soutien au candidat de la droite.
Il est pourtant loin de faire l'unanimité au sein du parti, au point que plusieurs ténors expriment désormais, en public ou en privé, leurs réticences à voir ses représentants intégrer un éventuel Gouvernement en cas de victoire de François Fillon.
Selon Le Canard Enchaîné de ce mercredi, Alain Juppé a notamment indiqué qu'il serait "dans l'opposition" si François Fillon fait entrer Sens Commun dans son Gouvernement. Ce mercredi, c'est Jean-Pierre Raffarin qui a affirmé qu'il ne voulait pas que "Sens Commun dicte sa ligne au Gouvernement". "Je veille à ce que les principes républicains soient respectés, a ajouté l'ancien Premier ministre, qui avait soutenu Alain Juppé lors de la primaire. Je souhaite que personne ne dicte une ligne autre que celle du projet de François Fillon, pour lequel je vote. Pas plus les cathos que les franc-maçons."
Mardi, François Fillon avait annoncé son souhait de former une majorité allant de Sens Commun à François Baroin, de "gens très à droite" jusqu'à Nathalie Kosciusko-Morizet, qui ont "tous vocation" à "faire partie du Gouvernement" s'il remporte l'élection.
Le mouvement conservateur fait partie des soutiens de la première heure de François Fillon, plusieurs mois avant sa victoire à la primaire de la droite et a notamment participé à l'organisation du grand meeting du Trocadéro, au plus fort de la tempête, quand la candidature de François Fillon était remise en cause par les affaires.