Vainqueur de la primaire de la Belle Alliance Populaire, Benoît Hamon avait face à lui la lourde tâche de tenter de rassembler son camp, fortement divisé par le quinquennat de François Hollande. Or, si tous les candidats s’étaient engagés à soutenir le vainqueur, François de Rugy a déjà trahi sa parole en rejoignant Emmanuel Macron, et Manuel Valls a récemment expliqué qu’il n’enverrait pas son parrainage à Benoît Hamon, faisant écho au choix déjà fait par de nombreuses personnalités et élus de gauche.
"J’entends le sanglot de ceux qui ont perdu, mais..."
Un manque de soutien que déplore Benoît Hamon, interrogé par Le Parisien sur la décision de Manuel Valls. "Il rompt le serment qu'il a pris devant les électeurs. J'ai une légitimité démocratique et politique. J'entends le sanglot de ceux qui ont perdu, mais ce n'est plus à mon agenda. Ma seule préoccupation est de parler aux électeurs de gauche. Je veux qu'ils submergent le calcul de ceux qui pensent au coup d'après et qui, en clair, ne veulent pas que je gagne l'élection présidentielle", a-t-il lancé.
Benoît Hamon fier de son programme marqué à gauche
Écartant d’un revers de main le thème de la survie du Parti socialiste à l’issue de cette campagne ("Ce n'est pas la question qui est posée dans cette campagne. Je suis candidat à l'élection présidentielle"), celui qui est toujours député des Yvelines a également envoyé un message à ceux qui lui reprochent d’avoir un programme trop ancré à gauche. "On ne peut pas reprocher à un candidat de gauche d'avoir des marqueurs de gauche !", a-t-il lancé.