Dans un entretien accordé ce jeudi à Boursorama, Marion Maréchal-Le Pen a estimé que si sa tante Marine obtenait plus de 40% des voix, lors du second tour de la présidentielle, "ce serait déjà une énorme victoire". Selon la députée FN du Vaucluse, un tel score "positionnerait à l'avenir" le parti frontiste "comme la seule véritable opposition crédible".
Concernant l'issue du scrutin de dimanche, Marion Maréchal affirme que "rien n'est joué" et que son camp "peut encore gagner, surtout après le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan", lequel deviendra le Premier ministre de Marine Le Pen si d'aventure cette dernière était élue le 7 mai. Quoiqu'il advienne, elle considère que "ce qui a déjà été fait est historique" car le FN a "laminé et fait disparaître les deux grands partis" traditionnels que sont le PS et les Républicains. Et l'intéressée de souligner que cette position permet au Front national d'être bien placé pour "obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, peut-être dans le cas d'une cohabitation", ou "un groupe extrêmement important comme première opposition".
D'autre part, Marion Maréchal-Le Pen affirme que le parti frontiste est désormais "un parti qui, dans l'esprit des Français, est perçu comme les autres", insistant sur le fait qu'il n'y a pas eu, après le premier tour, de "réaction équivalente" à celles observées en 2002, lorsque la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour avait entraîné de gigantesques manifestions dans tout le pays.
Interrogée enfin sur la prestation de sa tante, lors du débat de l'entre-deux-tours la veille, la députée a jugé que celle-ci avait été "efficace", taclant au passage Emmanuel Macron, lequel s'est "parfois contenté d'attaques un peu faciles et moralisantes", selon elle.