En déplacement dans le Gers, où elle a été quelque peu chahutée par des militants "anti-fascistes" à son arrivée, Marine Le Pen a rendu visite ce jeudi à des agriculteurs dans une ferme tenue par un sympathisant du Front national, à Loubersan. Elle s'est ensuite rendue à la sous-préfecture du département, à Mirande, afin de s'adresser à ses militants dans une salle acquise à sa cause.
Fillon et Macron, ces candidats qui "trahissent les Français"
Devant près de 800 personnes, Marine Le Pen a sévèrement critiqué François Fillon et Emmanuel Macron, accusant ces derniers de servir d'autres intérêts que celui des Français. Affirmant d'abord que ses rivaux dans la course à la présidence n'étaient que des hologrammes - allusion au procédé de meeting utilisé début février par Jean-Luc Mélenchon - Marine Le Pen a ensuite clairement ciblé l'ex-Premier ministre et le fondateur du mouvement "En marche !". Selon elle, les deux candidats "ne sont pas ceux qu'ils prétendent être" ajoutant qu'ils "font campagne pour d'autres, dont ils taisent soigneusement le nom". Et la présidente du FN de surenchérir en affirmant que les intéressés "ne respectent pas les Français mais au contraire les trahissent".
Le "chouchou du système" et "ses rapports troubles avec la haute finance"
Pointant des "conflits d'intérêts" et autres "trafics d'influence", Marine Le Pen a dénoncé "l'emprise des puissances d'argent, des banques et des multinationales sur différents candidats", accusant au passage François Fillon d'être soumis "au lobby des assureurs". Quant à Emmanuel Macron, qu'elle surnomme "le chouchou du système", la dirigeante frontiste a tenu à souligner "les rapports pour le moins troubles" qu'il entretient, selon elle, avec "la haute finance", ainsi que "les amitiés révélatrices" qu'il "cultive" avec "les dirigeants de multinationales". M. Le Pen a par ailleurs fustigé le programme de l’ancien pensionnaire de Bercy, qu'elle juge "influencé" par "l'industrie du médicament".