Le président de Debout la France et candidat à l'élection présidentielle, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, est revenu sur l'annulation du dernier débat prévu avant le premier tour, le 20 avril.
"M. Mélenchon, M. Macron, M. Fillon et Mme Le Pen ne veulent pas discuter, ne veulent pas répondre aux questions, a regretté Nicolas Dupont-Aignan. Ça fait des années qu’ils monopolisent la vie politique. Imaginez ce mépris pour les Français. Ces gens-là apparaissent tels qu’ils sont. Ils ne veulent pas se mêler au peuple. Ils n’aiment pas le peuple, ils le méprisent. Je dis aux Français : 'Laissez-les entre eux, mettez-les de côté, nous allons reconstruire la France'. Ce refus de débattre est symbolique de l’épuisement d’une classe politique qui ne supporte plus qu’on lui pose une question."
Il a également réagi aux accusations selon lesquelles il serait le "Christiane Taubira de la droite", à savoir le candidat qui va empêcher la droite d'être au second tour de la présidentielle, à l'image de Lionel Jospin à gauche en 2002 : "François Fillon était à 34 % dans les sondages au soir de la primaire. Il est tombé à 17 %. S'ils pensent que c’est moi qui ait fait tomber François Fillon, je crois qu’ils se trompent. Je n’accepte pas cela. C’est trouver des boucs-émissaires à sa propre incurie. C’est M. Fillon qui, en se maintenant, prend le risque de prendre en otage ses électeurs et qui, par un comportement immoral, discrédite la vie politique. C’est un peu fort de café d’accuser les autres quand on ne se regarde pas soi-même et ses propres turpitudes. Les Républicains feraient mieux de me soutenir pour sauver le pays."
Interrogé sur l'attaque chimique en Syrie, unanimement condamnée par la communauté internationale, Nicolas Dupont-Aignan a indiqué vouloir "attendre d'avoir des preuves". Il en a profité pour expliquer sa position sur le dossier syrien, faisant de sa priorité la lutte contre l'État Islamique plutôt que le départ de Bachar al-Assad : "Si je suis élu président, ma priorité sera de venger les morts du Bataclan et de Nice. Ce n’est pas Bachar qui a tué les morts sur les trottoirs de Paris. J’aimerais qu’on garde cette priorité. Je m’y prends avec ceux qui veulent le faire et je mobilise la communauté internationale sur cet objectif. Si on avait voulu éliminer l'État Islamique, on l’aurait déjà fait."
Nicolas Dupont-Aignan - Territoires d'infos (06... par publicsenat