"Sur le principe, tout cela est absurde. Les vrais primaires, c'est le premier tour de l'élection présidentielle quand les candidats vont devant le peuple français tout entier. Je ne vois pas où est la démocratie à ce que un camp choisisse son candidat. La 5e République, ce n’est pas le candidat d’un camp qui va se faire élire, c’est un homme ou une femme qui va à la rencontre du peuple et qui parle à tous les Français puisqu’il aspire à devenir le président de tous. Voilà ma conception de la république, et de la 5e république en particulier, et de la démocratie. Je reste contre le principe". "Maintenant si tout le monde en veut, on fait de la politique avec les autres, il y aura donc des primaires. Elles seront, je le pense, les plus ouvertes possible, mais là encore, il faut que tout le monde le veuille, et notamment que le centre le veuille. Si le centre ne signe pas la charte des primaires, ne prend pas les engagements qu’on demande à chaque candidat des primaires, il ne peut pas participer aux primaires."
"Jamais il n’y a eu de candidature unique [de la droite et du centre] à l'élection présidentielle"
Tout me fait rire, ou cela m’attriste comme vous voulez. On a créé l’UMP pour rassembler la droite et le centre, pour couvrir tout cet espace de l’échiquier politique entre le PS et le FN. On a dit, comme ça, on sera toujours au second tour, on aura toujours un candidat. La preuve qu’un grand parti n’est pas toujours au second tour, monsieur Jospin l’a fournie. La preuve qu'on peut gagner quand il y a deux candidats de la droite républicaine et du centre, un qui représente l'ex-RPR, le gaullisme, et un qui représente l’UDF ou le centre, monsieur Balladur et monsieur Chirac par exemple, on l'a. Et surtout, depuis qu’on a créé l’UMP, jamais il n’y a eu de candidature unique à l'élection présidentielle dans cette partie de l’échiquier politique. Mais on fera des primaires puisque tout le monde en veut."