Son débit de parole, son franc-parler, son absence de langue de bois et sa pugnacité envers François Fillon et Marine Le Pen ont été largement encensées sur Internet et les réseaux sociaux. Se mettant en retrait de ses concurrents en refusant par exemple de figurer sur la photo d’avant-débat, Philippe Poutou n’a cessé de se démarquer ce soir-là, notamment physiquement. Simplement vêtu d’un t-shirt quand ses adversaires masculins arboraient tous chemise et cravate, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste s’est attiré quelques remarques acerbes de la part d’adversaires politiques ou d’éditorialistes médiatiques.
"Ce t-shirt, je le mets tout le temps"
L’ancien ministre Luc Ferry notamment n’y est pas allé de main morte sur son compte Twitter, raillant un Philippe Poutou "débraillé en Marcel" qui inciterait les ouvriers à se porter "massivement" sur Marine Le Pen. Des critiques que le candidat balaye d’un revers de main ce jeudi. "Ce t-shirt, je le mets tout le temps. Suggérer que j'étais mal habillé, ça relève du mépris social", indique-t-il dans des propos relayés par Le Parisien.
Avec @PhilippePoutou débraillé en Marcel pour représenter les ouvriers, pas étonnant qu'ils aillent massivement chez Le Pen #LeGrandDebat
— Luc Ferry (@FerryLuc) 5 avril 2017
Dans les grands mouvements ouvriers du XIXeme siècle, on valorisait l'Education, pas la veulerie et la grossièreté #poutou #LeGrandDebat
— Luc Ferry (@FerryLuc) 5 avril 2017
"Il faut qu’on arrête de baisser la tête"
Dans la nuit de mercredi à jeudi, Philippe Poutou est également revenu sur sa page Facebook sur son attitude lors de ce débat, et les multiples messages de soutien qu’elle a suscités. "Il faut qu'on arrête de baisser la tête et de confier notre sort à ces politiciens qui ne connaissent rien et ne comprennent rien à nos vies et à nos besoins, il faut qu'on fasse de la politique nous-mêmes pour prendre nos affaires en main", a-t-il notamment indiqué.