Valérie Pécresse n’aura finalement rassemblé que 4,8% des suffrages. Comment Hervé Morin qualifie-t-il une telle défaite, voire une telle déroute ?
Hervé Morin : "La présidentielle est une incarnation"
"C’est un très mauvais score. Le sujet est comment se passe l’avenir, estime Hervé Morin, président de la région Normandie et conseiller de la candidate LR Valérie Pécresse. Je ne considère pas que le score de Valérie Pécresse représente le score de notre famille politique. Nous avons gagné toutes les élections intermédiaires. Considérer que notre famille politique est morte parce que l’on a fait ce score, non."
"La présidentielle est une incarnation. Quand le courant ne passe pas, vous avez beau avoir le meilleur projet, les meilleures idées, cela ne fonctionne pas. Le projet était solide, sérieux, réalisable. La question s’est posée autrement. On a eu la catastrophe du meeting du Zénith. En politique, c’est simple : quand les gens ne veulent plus vous écouter, vous avez beau avoir les meilleures propositions, vous n’êtes plus entendu."
[#SudRadio]🗣@Herve_Morin, conseiller @vpecresse : "Quand vous avez perdu la #Presidentielle, vous ne pouvez pas porter les élections #législatives (....) Viendra le moment de la recomposition interne de notre famille politique" #1erTour pic.twitter.com/etwUoIT3vk
— Sud Radio (@SudRadio) April 11, 2022
Hervé Morin : "55% des Français ont voté pour les extrêmes"
"Nous avons eu un phénomène vote utile extrêmement puissant, estime Hervé Morin. Quand on voit que Jean-Luc Mélenchon fait 22%, on ne peut pas penser qu’un Français sur cinq est d’extrême-gauche. Anne Hidalgo n’incarne pas son courant de pensée et on trouve un vote utile. On a ressenti ce vote utile dans les derniers jours : Le Pen monte, je vote Macron dès le premier tour."
"Je voterai Macron au second tour, précise le président de la région Normandie. J’ai beaucoup de choses à lui reprocher et les Français lui en reprochent beaucoup. Près de 55% des Français ont voté pour l’extrême droite et l’extrême gauche, c’est le meilleur indicateur de l’échec de ces cinq ans. Ils font plus encore qu’en 2017. Il faut qu’Emmanuel Macron sorte de la monarchie républicaine dans laquelle nous sommes, un modèle très centralisé qui amène nos compatriotes à penser qu'il a une sorte de mépris et de suffisance. Tout cela est sur la table."