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Présidentielle : Jordan Bardella "appelle Emmanuel Macron à descendre dans l’arène"

Présidentielle : Jordan Bardella "appelle Emmanuel Macron à venir dans l'arène, à venir répondre de son bilan". Le président du RN et député européen était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

Présidentielle
Jordan Bardella, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 24 janvier, dans "le petit déjeuner politique".

Présidentielle, campagne d'Emmanuel Macron, départ du RN vers Éric Zemmour, pass vaccinal : Jordan Bardella a répondu aux questions de Patrick Roger.

Jordan Bardella : "J'appelle Emmanuel Macron à venir dans l'arène, à venir répondre de son bilan !"

Emmanuel Macron est à la campagne... et en campagne pour la présidentielle ? "Emmanuel Macron va pouvoir découvrir ce qu'est la France rurale ! souligne Jordan Bardella. Il va pouvoir découvrir aussi son bilan, c'est-à-dire les territoires ruraux qui sont aujourd'hui en souffrance parce qu'ils ont été les oubliés des politiques publiques. Des départements où il n'y a plus de médecin, où les bureaux de Poste et les casernes de gendarmerie ferment. Il faut remettre de la vie dans ces territoires ruraux".

Pour Jordan Bardella, Emmanuel Macron doit se déclarer. "J'ai lu qu'il ne souhaitait pas faire de débat avant le premier tour de l'élection présidentielle. J'appelle Emmanuel Macron à venir dans l'arène, à venir répondre de son bilan !" Le président du RN se réjouit que les restrictions sanitaires soient levées. "On va pouvoir parler du bilan d'Emmanuel Macron, du pouvoir d'achat sévèrement attaqué par ce gouvernement. Je l'invite à se déclarer et à venir débattre face à Marine Le Pen de son bilan et du projet que nous lui opposons".

 

Départs du RN vers Éric Zemmour : "Ils ne partent pas pour sauver la France mais pour sauver la campagne de leur ami"

Après Damien Rieu, Jérome Rivière, c'est Gilbert Collard qui a rejoint les troupes d'Éric Zemmour. Ils affirment tous que Marine Le Pen ne peut pas gagner. Si Jordan Bardella affirme que "c'est la vie politique", il regrette la manière dont ça été fait. "Partir en pleine campagne sans avoir le courage de passer un coup de téléphone, ça démontre un esprit de mercenariat qui doit dégoûter beaucoup de Français de la vie politique". Mais pour le président du RN, "il y a sur le fond une forme de cohérence. Gilbert Collard est un amoureux de la provocation, de la polémique. Il trouve probablement une accointance avec Éric Zemmour dans la brutalité qu'il exprime dans cette campagne. Le Front National a utilisé cette stratégie pendant 30 ans, qui vous condamne à la marginalité politique, à faire 10% maximum". Il précise qu'Éric Zemmour est en train de chuter dans tous les sondages.

Pour Jordan Bardella, "la brutalité exprimée dans leur campagne ne permet pas de se qualifier au second tour, de rassembler une majorité de Français. Or, Marine Le Pen est dans un état d'esprit qui lui permet de rassembler et elle a surtout un projet sérieux". Pas seulement sur l'immigration. Il estime que "les gens qui sont partis sont des gens qui nous reprochent de parler d'autres sujets que l'immigration, du pouvoir d'achat". "Ils ne partent pas pour sauver la France mais pour sauver la campagne de leur ami Éric Zemmour".

 

Jordan Bardella : "Je ne veux pas m'allier avec Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand !"

L'union des droites est-elle possible ? "Je ne veux pas m'allier avec Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand ! affirme Jordan Bardella. Pour lui, "l'union des droites, c'est restrictif. C'est se regarder le nombril, parler à ses militants. Il n'y a rien de commun entre Éric Zemmour et Xavier Bertrand ou alors c'est inquiétant ! Guillaume Pelletier aujourd'hui vice-président du parti d'Éric Zemmour faisait il y a 3 semaines la campagne de Xavier Bertrand, rappelle-t-il. Les électeurs du RN ne se sentent rien en commun avec les gens qui ont mis le pays dans lequel il est aujourd'hui. Plutôt que l'union des droites, Marine Le Pen veut faire l'union de tous les Français. Des amoureux de la France, il y en a partout !"

Y a-t-il un risque que Marine Le Pen ne soit pas présente par manque de parrainages finalement ? "Nous y arriverons, ça fait 49 ans que nous y sommes presque toujours arrivés ! Il nous manque une centaine de parrainages. Ce serait un scandale démocratique qu'une candidate aujourd'hui donnée entre 45 et 48% d'intentions de votes au second tour ne puisse pas se présenter". Côté finances, "On n'a pas de grands potes chez les banques, contrairement à Monsieur Macron. On a toutes les difficultés du monde à trouver un prêt". Mais il précise que "ça ne remettra pas en cause la présidentielle. Nous aurons de quoi fonctionner mais c'est très compliqué, on est obligé d'en arriver aux prêts et aux dons".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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