Emmanuel Macron est donné grand favori du 2nd tour de l'élection présidentielle, le 7 mai prochain, profitant de nombreux appels à voter pour lui venant de tous bords politiques pour faire barrage au Front national.
Mais les appels entraînent-ils automatiquement report de voix ? De la même manière, les candidats qui ne se sont pas prononcés, comme Jean-Luc Mélenchon, provoquent-ils l'incertitude parmi leurs électeurs ?
Dans le dernier pointage quotidien Ifop-Fiducial pour Sud Radio, CNews et Paris Match, le leader d'En Marche ! est donné vainqueur avec 61 % des intentions de vote, soit un point de plus que lundi, contre 39 % pour Marine Le Pen.
Dans le détail, il bénéficie de la majorité des voix des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, François Fillon et Benoît Hamon au premier tour, de quoi lui assurer une avance confortable au soir du 7 mai.
Si Benoît Hamon a réalisé un des scores les plus bas historiquement obtenus par le PS lors d'une élection présidentielle sous la Ve République, son électorat se mobilise largement (83 %) pour Emmanuel Macron au second tour.
Chez François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, c'est plus partagé, mais là encore, l'ancien ministre de l'Économie est préféré à la candidate du Front national. Parmi les personnes qui ont voté François Fillon au 1er tour, 47 % envisagent de voter pour Macron, contre 26 % pour Marine Le Pen et 27 % qui pensent s'abstenir.
La consigne donnée par François Fillon dès dimanche soir de faire barrage au Front national a-t-elle fait son effet ? Pas certain, puisque parmi l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas souhaité prendre position, les proportions sont quasiment les mêmes. 48 % de ses électeurs au premier tour annoncent qu'elles voteront pour Emmanuel Macron, contre 19 % pour Marine Le Pen et 33 % qui veulent s'abstenir.
Si elle ne parvient pas à retourner ces chiffres, Marine Le Pen ne peut espérer l'emporter le soir du 7 mai, elle qui annonçait encore lundi soir sur le plateau de France 2 qu'elle allait être élue présidente de la République.