François de Rugy a répété sa volonté de "transformer les fonctionnements" de l'Assemblée nationale. Invité de RMC-BFMTV, le président de l'Assemblée souhaite notamment éviter un trop grand nombre de lectures des textes qui "n'ajoutent rien". Il veut surtout "donner aux Français l'image d'une Assemblée qui travaille".
L'examen en nouvelle lecture, mercredi prochain, du projet de loi organique sur la confiance dans la vie politique renforce François de Rugy dans sa "conviction qu'il faut transformer les fonctionnements de l'Assemblée".
"On va se réunir la semaine prochaine, sans doute pour dire exactement la même chose que la semaine dernière, qui est exactement la même chose que ce qu'on a dit cette semaine, qui est exactement la même chose que ce qu'on a dit la semaine d'avant", a-t-il regretté.
En effet, les sénateurs et les députés n'ont pas pu se mettre d'accord en commission mixte paritaire sur une version commune du projet de loi organique, notamment en raison de l'opposition de la majorité de droite au Sénat à la suppression de la réserve parlementaire.
"Au bout d'un moment, ça n'ajoute rien", s'est désolé François de Rugy, qui a indiqué qu'il défendrait "toujours le droit des députés, des groupes à débattre, à déposer des amendements, à s'exprimer. En revanche, le boulot des députés ce n'est pas de retarder ou de faire de l'obstruction".
"Beaucoup de Français ont l'impression que le président préside, que le gouvernement gouverne et que le Parlement parle. Il faut qu'on donne aux Français l'image d'une Assemblée qui travaille", a lancé le président de l'Assemblée nationale, qui a regretté les lenteurs du travail législatif : "Entre le moment où le gouvernement présente un texte et le moment où il est définitivement adopté, parfois, ce temps dure plus d'un an. Ce n'est pas normal."