Alors que la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 avait fait naître l’idée d’une "droitisation" de la droite républicaine (UMP, puis Les Républicains), idée critiquée par certains à droite qui refusaient de chasser sur les terres du Front national, les mots ont souvent été offensifs de la part du parti frontiste à l’encontre de Nicolas Sarkozy. Néanmoins, la synthèse électorale que ce dernier avait réussi à générer en 2007 n’a pas été oubliée, et surtout pas par Marion Maréchal-Le Pen, qui s’est exprimée sur la question dans un entretien accordé ce dimanche au site Atlantico.
Marion Maréchal-Le Pen admirative du Nicolas Sarkozy de 2007
"Je suis convaincue que l'offre gagnante dans ce pays correspond plus ou moins à l'alchimie réalisée par Nicolas Sarkozy. La dernière fois qu'il y a eu un véritable engouement pour un candidat, quoi qu'on en dise, au cours de ces dernières décennies, c'est quand même Nicolas Sarkozy en 2007. Cela ne l'a pas empêché de décevoir, mais quelque chose s'était passé. C'est une alchimie qui a réussi à mettre dans un même horizon, à la fois les classes populaires, la France périphérique, les classes moyennes et la droite bourgeoise conservatrice, sans que cette désignation ne soit péjorative", a-t-elle déclaré.
La synthèse de Sarkozy en 2007, l’objectif de Marine Le Pen en 2017 ?
La députée du Vaucluse, benjamine de l’Assemblée nationale, assure par ailleurs que Marine Le Pen tente aujourd’hui de reproduire la même synthèse. "Nicolas Sarkozy est parvenu à emmener sur un même chemin deux classes sociologiques qui ne se fréquentent pas forcément, qui n'ont pas les mêmes aspirations mais qui arrivaient à se retrouver dans la vision de la France qu'il portait. Et je crois que c'est le chemin qu'a pris aujourd'hui Marine Le Pen, c’est-à-dire d'arriver à parler à ces deux France-là, à leur offrir une vision de la France dans laquelle ils peuvent se reconnaître", a-t-elle ainsi précisé.