Fortement pressentis ou déjà déclarés, ils sont pour le moment quatre à briguer la présidence du parti Les Républicains, les 10 et 17 décembre prochains. Si Laurent Wauquiez concentre toutes les attentions alors qu'il n'a pas encore annoncé officiellement sa candidature, d'autres ont déjà sauté le pas. Daniel Fasquelle, Florence Portelli, et Laurence Sailliet.
Quand on veut du renouvellement, il vaut mieux ne pas être trop connue
Cette dernière est certainement la moins connue du grand public. Jointe par Sud Radio, elle estime que cela peut être une force. "Quand on veut du renouvellement, il vaut mieux ne pas être trop connue", avance celle qui veut être la candidate de la "refondation".
"J'ai beaucoup réfléchi, beaucoup travaillé. J'ai un projet bien établi que j'ai commencé à proposer au mois de juillet. J'ai l'énergie, la volonté et je pense que je peux apporter beaucoup à notre parti. J'ai fait un gros travail depuis juillet, j'ai énormément de retours très positifs au sein des militants. Je pense que le fait d'être inconnue ne va pas être un obstacle pour avoir nos parrainages", estime Laurence Sailliet. Un candidat devra rassembler les parrainages de 13 parlementaires et 2500 adhérents avant le 11 octobre pour voir sa candidature validée.
"Redonner la parole aux militants"
Nutritionniste, mère de famille, Laurence Sailliet n'a jamais été élue. Elle a pourtant été candidate à trois reprises, battue aux législatives en 2007, en 2012 et en 2017, où elle n'atteint même pas le second tour. "J’aime beaucoup ma famille politique, j’y suis très attachée, c’est pour ça que je me lance pour sa présidence. J’y crois, je pense que nous pouvons réussir à rassembler les différentes sensibilités de la droite dans le respect de chacun", ajoute celle qui est membre du bureau politique du parti depuis 2011.
Si nous mettons Laurent Wauquiez à la tête du parti, il sera plus à même de préparer sa propre élection en 2022 que de réorganiser le parti
Après les lourds échecs du parti, à l'élection présidentielle puis aux législatives, Laurence Sailliet entend "redonner la parole aux militants" : "C'est une priorité. Nous devons leur redonner la parole pour la gouvernance -ils doivent faire partie des instances de direction- et pour le projet. Il faut recentrer le parti sur nos militants pendant au moins deux ans et demi, pour refonder. Ensuite, nous serons dans une autre étape."
Cette autre étape, ce sera la présidentielle de 2022. C'est pour éviter que cette échéance ne prenne le pas sur la refondation des Républicains qu'elle ne souhaite pas la victoire de Laurent Wauquiez : "Il a très certainement des qualités personnelles, parce que c'est quelqu'un de travailleur et d'organisé. Néanmoins, à ce stade, je pense qu'il n'est pas bon pour le parti d'avoir, à sa tête, quelqu'un qui est également candidat à la présidentielle 2022, car nous enjamberions l'étape essentielle de la refondation de notre parti politique, celle du rassemblement. Si nous mettons Laurent Wauquiez à la tête du parti, je pense qu'il sera plus à même de préparer sa propre élection présidentielle que de réorganiser le parti. C'est bien le problème."