Vainqueur de la primaire de la gauche mais très largement battu dès le premier tour de l’élection présidentielle avec seulement 6,36% des voix, Benoît Hamon a quitté récemment le Parti socialiste pour fonder son propre mouvement politique, dans un moment compliqué pour lui puisqu’il a également perdu son siège de député des Yvelines lors des dernières législatives. Mais l’ancien ministre garde malgré tout un œil très attentif à la situation de sa famille politique. Alors que François Hollande doit prendre la parole à Arles ce vendredi soir dans le cadre d’un sommet dédié aux acteurs de l'innovation, Benoît Hamon s’est montré assez clair sur un éventuel retour en politique de l’ancien chef de l’État.
"Hollande ? À un moment donné il faut tourner la page"
"Est-ce que je souhaite qu'il revienne ? Non. À un moment il faut tourner la page. Je ne l'empêche pas de le faire. Mais il a lui-même décidé de ne pas être candidat à sa propre succession. Pour revenir cinq après, ce serait un peu étrange. Je ne suis pas François Hollande, je ne suis pas dans sa tête mais je pense qu'il a tourné la page", a-t-il notamment déclaré sur le plateau de France 2.
"La gauche n'aime pas les patrons"
Alors que la question du leadership de la gauche s’apprête à diviser profondément cette dernière dans les prochains mois, Benoît Hamon avoue ne pas savoir qui est aujourd’hui le patron de cette gauche. "C'est une drôle de question. D'abord la gauche n'aime pas les patrons. (…) La responsabilité de Jean-Luc Mélenchon est importante, il est arrivé en tête de la gauche. Cette responsabilité qui lui incombe comme elle m'incombe, c'est de rassembler cette famille politique", assure-t-il.
Pas de places pour les bacheliers dans les universités,hôpitaux sous tension: voilà les conséquences de la baisse du budget de l'Etat #Les4V pic.twitter.com/T0LxUs2k8Z
— Benoît Hamon (@benoithamon) 21 juillet 2017