Invitée du Grand Matin Sud Radio, Rama Yade est revenue sur sa course aux parrainages, dont la date limite de dépôt est fixée à ce vendredi 17 mars.
"Je suis actuellement à 400 promesses de parrainages, a indiqué la candidate à l'élection présidentielle. Il m’en manque une centaine, je m’y emploie avec mes équipes."
Surtout, Rama Yade a tenu à dénoncer "le vrai scandale démocratique" que représente à ses yeux la réforme du système des parrainages adoptée en 2015. "Ce n'est plus le candidat qui va déposer ses parrainages, mais chaque élu qui doit envoyer le sien au Conseil constitutionnel. Chaque candidat, comme moi, évolue à l'aveugle", a-t-elle regretté. C'est aussi un renforcement du "verrouillage" des grands partis sur l'élection : "Certains candidats n'ont pas besoin de rencontrer le moindre maire, le moindre élu. Il est très important, pour des raisons de pluralisme, que les élus se mobilisent pour déjouer ces scénarios prévus à l'avance et que le choix ne soit pas imposé par les appareils."
L'ancienne secrétaire d'Etat a également évoqué la nouvelle affaire des costumes de François Fillon qui a éclaté durant le week-end. Si elle confie y voir "un acharnement", estimant que "ces histoires ne sortent pas par hasard, toujours sur les mêmes, alors qu'on garde au chaud les histoires sur les autres", elle a assuré que "tout ça n'excuse rien" : "L'aristocratique politique, installée depuis 30 ou 40 ans, vivant des deniers publics, sans jamais avoir travaillé, ça ne concerne pas que François Fillon, mais des dizaines de grands élus nationaux. Ce serait tous ceux-là qu'il faudrait remettre en cause."