Invité de la matinale de Sud Radio, Thomas Ménagé a régi au rapport accablant rapporté par Constance Le Grip sur des liens "privilégiés" entre le Rassemblement National et la Russie de Vladimir Poutine
"Quand on reprend l’ensemble des auditions qui ont été faites sous serment. Il y a des éléments qui prouvent l’innocence du rassemblement national et qui prouve la diffamation qui a été entamée il y a quelques années par nos opposants qui cherchent à nous salir en la matière". C'est par ces propos que Thomas Ménagé, député de la 4ème circonscription du Loiret s'est défendu des accusations de connivence entre son parti et la Russie.
Le député du RN s'est également défendu d'auditions sous serments et d'analyses de Trackfin, le gendarme financier de la politique, pour désavoué ce rapport le Grip. Autres accusations, celles d'être une courroie de la Russie en raison du prêt contracté par le parti auprès d'une banque tchéquo-russe en 2014 pour le financement de la campagne présidentielle et de la complaisance envers l'invasion de la Crimée en 2017. Thomas Ménagé s'est défendu : "Marine Le Pen n’a pas été influencée pour ce prêt pour avoir ses positions. Elle avait les même avant et après ce prêt".
🔴 Prêt russe : le RN "courroie de transmission" du discours de la #Russie, selon un rapport parlementaire
🗣️@Thomas_Mng (#RN) réagit : "Ce prêt n'a eu aucune influence !"
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— Sud Radio (@SudRadio) June 2, 2023
"Un véritable relais des positions russes"
Le rapport a montré une multitude d'ingérences, de pratiques exercées principalement par des régimes autoritaires et autocratiques" a dénoncé Constance Le Grip sur Sud Radio. "Le rapport parle de la Russie, de la Chine. Les principales menaces en termes d'ingérences de toute nature sont le fait de ces deux grandes puissances très peu amicales".
Il est avéré que la Russie est la principale menace qui pèse sur nos démocraties, sur notre système de valeurs" insiste Constance Le Grip. Et "le rapport remet un coup de projecteur sur des choses que l'on sait. Il y a en France un parti politique, le FN puis le RN, qui de manière persévérante, réitérée, à bien des égards sur beaucoup de sujets internationaux qui concernent de près la Russie, relaie de manière permanente et assez complaisante les éléments de langage et les positions du Kremlin" a ajouté la rapporteure de cette commission d'enquête demandée par le RN elle-même.
Les votes au Parlement européen l'attestent aussi, il y a un véritable relais des positions russes, constant. Un parcours qui est bien antérieur aux événements récents en Ukraine".
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Sur l'ironie de cette commission boomerang qui s'est retournées contre ses commanditaires, Thomas Ménagé a préféré se défendre : "On a eu trop d’espoirs dans l’honnêteté intellectuelle des parlementaires qui salissent l’institution". Avant de renchérir, "Richard Ramos (Modem) a indiqué à huis clos qu’il ne le votait pas car ce n’était plus un rapport mais un tract politique. LFI ne va pas le voter car il est lacunaire. Elle n’était pas là pour faire un travail sérieux mais pour essayer de nuire au RN."
L'intégralité du rapport d'abord dévoilé par RMC et Mediapart sera dévoilée le 8 juin