Invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard, le maire de Nancy et président du parti radical valoisien, Laurent Hénart, est revenu sur le rapprochement entre son parti et les radicaux de gauche, qui aura lieu ce week-end lors d'universités d'été communes à Montpellier.
"Plus rien ne nous sépare, a-t-il indiqué. Quand les radicaux se sont séparés, c’était il y a 45 ans. Il y avait des vraies confrontations idéologiques. Avec l’élection d'Emmanuel Macron, tous les partis de gauche et de droite se retrouvent en reconstruction. C’est l’occasion pour les radicaux, que plus rien ne sépare, de faire maison commune."
S'il ne cache pas sa proximité avec les premières mesures d'Emmanuel Macron, Laurent Hénart, maire de Nancy, a laissé apparaître quelques dissensions sur plusieurs thèmes, rappelant la nécessité de "justice sociale", mais aussi les efforts déjà concédés par les collectivités territoriales pour réduire leurs déficits : "On n’est pas loin d’être à l’os. Le plan d’économies Hollande présenté par Valls, il y avait 50 milliards d’économies, dont 12,5 milliards pour les collectivités territoriales. On en a fait 11,5. À Nancy, on a beaucoup restructuré les services. Il y a encore des marges de restructuration, mais il faut un système carotte-bâton. La carotte, c’est que les collectivités territoriales qui font des efforts pour ne pas augmenter la dette puissent avoir des dotations garanties. Au parti radical, on appelle ça le pacte de stabilité-croissance."
Laurent Hénart a également réagi à la polémique qui concerne Laurent Wauquiez, révélée par nos confrères de Lyon Capitale, selon laquelle le candidat à la présidence du parti Les Républicains, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, bénéficierait de 13 ans de droits à la retraite du Conseil d'État pour y avoir travaillé seulement deux mois. Pour le président du parti radical valoisien, "ça rentre dans la longue liste des choses qu'il faut à tout prix changer. Laurent Wauquiez n'est pas responsable de ça, mais il bénéficie d'un statut qui est périmé. La question morale lui appartient. Quand on est libéral et qu'on veut moderniser le secteur public, il faut peut-être tirer un trait sur ce trait sur ce type d'archaïsmes..."
Écoutez l'interview de Laurent Hénart, président du parti radical valoisien et maire de Nancy, invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard