La "digue" entre la droite et l’extrême-droite est-elle sur le point de céder ? Alors que Laurent Wauquiez ne cesse de tenter de séduire les électeurs du Front national depuis sa prise de pouvoir chez Les Républicains et que Marine Le Pen a récemment appelé son parti à nouer des alliances avec d’autres formations politiques, ce rapprochement pourrait bien venir de la base, en attendant les instances nationales.
Ainsi, en Haute Gironde, dans la 11ème circonscription où le Front national fait régulièrement de très bons scores aux élections, des élus de droite et des militants associatifs viennent d’annoncer leur rassemblement au sein du collectif Pour la France - La France unie. Une décision naturelle à en croire Jean-Jacques Tachoire, militant encarté chez Les Républicains. "On est plusieurs à s’être posé des questions. On nous met dans des camps différents, on nous pousse à nous battre entre nous. Et si on discutait ? On a fait des ateliers sur tous les thèmes, et on a listé partout où on était d’accord. On s’est aperçus qu’il y avait beaucoup de points sur lesquels on était tout à fait d’accord", affirme-t-il au micro de Sud Radio.
Pas question cependant pour lui de quitter son parti, comme il le rappelle. "Je reste encarté chez Les Républicains, je reste un militant de Laurent Wauquiez, d’autres sont d’ailleurs mais ça ne nous empêche pas de parler. Le Front national n’est plus le Front national de 1972. Je ne suis pas frontiste et je n’ai pas l’intention d’adhérer au Front national, mais à part quelques petits points, il n’y a pas grand-chose qui me fasse vraiment peur, moi", souligne-t-il.
Propos recueillis par Christophe Bernard