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Régionales : le PS dans le piège du front républicain

Par Jérémy Jeantet

A deux mois des élections régionales, le Parti socialiste se retrouve dans une position délicate, divisé sur la question de la stratégie à adopter entre les deux tours en cas de risque de victoire du Front national.

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Jean-Christophe Cambadélis

©DR
Jean-Christophe Cambadélis

Dernier scrutin avant la présidentielle de 2017, les élections régionales de décembre prochain s'annoncent risquées pour le Parti socialiste, qui pourrait perdre une grande majorité des régions qu'il dirige actuellement.Pour éviter la déroute, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis organise ce week-end un référendum pour l'unité de la gauche, les socialistes craignant de se retrouver dans une position épineuse au soir du premier tour.En PACA comme en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, la possibilité de voir la liste PS devancée au premier tour par la Les Républicains et le Front national est réelle. Et dans ce cas-là, les dirigeants socialistes peinent à s'accorder sur la stratégie à adopter.

Les positions de Cambadélis et Hidalgo divergent

Dans un entretien accordé en septembre à Libération, le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a indiqué que les "déclarations extrémistes" sur les réfugiés de Xavier Bertrand et Christian Estrosi, respectivement têtes de liste LR en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, "empêchent désormais le front républicain".Invité de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat ce lundi, le sénateur du Val-de-Marne Luc Carvounas a, lui aussi, prôné le maintien des listes socialistes, ne souhaitant pas voir le PS absent des assemblées régionales.Sauf que cette position n'est pas partagée par tout le monde rue de Solférino. La maire de Paris, Anne Hidalgo, par exemple, "préfère aucun socialiste dans un exécutif plutôt que le FN à la tête de cet exécutif", comme elle l'a indiqué au micro d'Europe 1.

Les hésitations de Manuel Valls

© DOMINIQUE FAGET / AFP

© DOMINIQUE FAGET / AFP

C'est peut-être le Premier ministre qui symbolise le mieux les errements de la position socialiste sur la question du front républicain. En juillet, Manuel Valls affirmait que "ce n’est pas parce que vous arrivez troisième que vous êtes obligés de vous retirer", ouvrant lui aussi la brèche.Mais dans l'émission Des Paroles et des Actes, sur France 2, fin septembre, le Premier ministre a assuré que "tout sera fait pour empêcher la victoire du Front national" dans certaines régions.Une troisième voie a été avancée, anonymement, par un ministre du Gouvernement, à savoir celle de monter une liste d'union avec le parti Les Républicains pour contrer le Front national. Proposition contre laquelle le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis s'est insurgé avec vigueur sur Twitter.Preuve que, même si certains, comme Claude Bartolone sur Europe 1, assurent que le moment n'est pas venu de répondre à cette question, le sujet est très sensible au siège du PS.

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