Alors que l'interview de Jérôme Lavrilleux dans L'Obs de cette semaine a relancé l'affaire Bygmalion sur le plan politique, l'affaire du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012 joue également de mauvais tours aux candidats aux régionales de décembre. Outre la défiance qui entoure les politiques, ce scandale a laissé le parti Les Républicains dans une situation économique précaire.C'est ce qu'a confié Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains-UDI-MoDem en Ile-de-France, qui a confirmé dans l'émission Territoires d'infos sur Sud Radio et Public Sénat avoir été contrainte de changer de banque, "parce que la banque dans laquelle j'étais cliente depuis des dizaines d'années m'a proposé des taux d'intérêt qui étaient dissuasifs”. Le même problème s'est posé pour Xavier Bertrand, tête de liste Les Républicains en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, révèle Le Parisien ce jeudi.
“Certains banques ne veulent plus financer de campagnes électorales”
"C'était totalement lié au contexte politique, au contexte des financements des campagnes, a poursuivi la députée des Yvelines. Certaines banques ne veulent plus financer des campagnes électorales. C'est quelque chose que je dénoncerai à la fin de la campagne et je saisirai le Parlement, parce que c'est un déni de démocratie."Si Valérie Pécresse précise qu'elle-même n'a pas de problème pour obtenir un prêt, "parce que tout le monde pense que je vais faire plus de 5 %", elle évoque le cas des "petits candidats", pour qui "c'est encore plus difficile de trouver un réseau bancaire qui prête".