Invité de l'émission Territoires d'Infos, sur Sud Radio et Public Sénat, Régis Juanico a réagi à l'affaire Pénélop Fillon et les soupçons d'emplois fictifs qui entourent la femme du candidat de la droite."Ce sera à la justice de se prononcer mais cette affaire est choquante, a expliqué le député PS de la Loire. Les élus de la République doivent être au-dessus de tout soupçon. La pratique révélée, qui dira s’il y a eu emploi fictif ou pas, jette la suspicion sur le travail des parlementaires, la crédibilité des parlementaires et de leurs collaborateurs, qui réalisent un excellent travail au quotidien."Plus que les soupçons d'emplois fictifs, dont ce sera à la justice d'établir ou non la véracité, Régis Juanico pointe l'importance de la rémunération de Pénélope Fillon comme collaboratrice parlementaire : "En général, un collaborateur est payé 2000 euros par mois. 6000 ou 7000 euros par mois, ça parait extrêmement élevé et c’est ça qui est choquant."
"Manuel Valls est mal placé pour donner des leçons"
Egalement porte-parole de Benoit Hamon, Régis Juanico a critiqué la "caricature" de Manuel Valls à l'égard du revenu universel. "On attend d’ailleurs toujours le chiffrage du programme de Valls, si tant est qu’il y ait un programme parce qu’on n’en a pas entendu parler pendant la campagne, a-t-il ajouté. Ces solutions à lui ont échoué ces derniers mois dans le quinquennat pour lutter contre le chômage et contre la pauvreté. Valls est mal placé pour donner des leçons d’efficacité économique."
"Benoit Hamon donnera des gages très forts de rassemblement"
Le député socialiste de la Loire a également assuré ne pas craindre un éclatement de la famille socialiste dimanche soir en cas de victoire de Benoit Hamon, malgré les menaces de certains parlementaires 'vallsistes' de rejoindre Emmanuel Macron : "Dimanche soir, Benoit Hamon prendra la parole et, s’il est désigné, il donnera des gages très forts de rassemblement de sa famille. La tentation Macron était déjà là avant, avec Hollande. Certains ont des idées socio-libérales, qu’ils aillent chez Macron, ce serait cohérent, mais le PS a une orientation socialiste. Il faut que la décision des électeurs soit respectée, sinon, c’est de l’opportunisme politique et les électeurs, les militants, les sympathisants seront très sévères là-dessus. Dimanche dernier, il y a eu un message fort à l’égard de l’exécutif. Il faut entendre les électeurs, il fallait respecter les engagements de 2012."