La désignation de Christophe Castaner comme délégué général de La République en Marche pourrait entraîner quelques ajustements au sein du gouvernement. Le poste de porte-parole devrait changer de mains et plusieurs voix au sein de LREM et même parmi les conseillers d'Emmanuel Macron à l'Élysée réclament que Christophe Castaner quitte son poste de secrétaire d'État des Relations avec le Parlement. L'avenir du ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, est lui aussi incertain.
Pour le politologue et chercheur au Cevipof Bruno Cautrès, il ne faut toutefois pas s'attendre à un remaniement en profondeur : "Il peut y avoir peut-être un peu plus que le simple remplacement de Christophe Castaner. Ça peut aussi être des ajustements sur certains postes ministériels ou encore certaines fonctions à l'intérieur du gouvernement. Mais tout remaniement plus important que cela serait instantanément interprété comme le signe qu'il y aurait un dysfonctionnement qu'Emmanuel Macron aurait souhaité corriger. Évidemment, je ne crois pas que ce soit dans l'intérêt d'Emmanuel Macron aujourd'hui que de lancer ce signe."
"C'est une cartouche qu'il faut utiliser à bon escient, avec un bon timing, a ajouté Bruno Cautrès. Elle ne peut pas être utilisée trop fréquemment dans le cadre d'un mandat. On avait vu, par exemple, à un moment du mandat de François Hollande, qu’il y avait eu trop de remaniements. Et là, on ne voit pas très bien quel serait l’intérêt d’Emmanuel Macron d’utiliser tout de suite, après même pas six mois, une cartouche aussi importante que celle d’un remaniement significatif. Donc je m’attends à quelque chose d’assez superficiel."
Propos recueillis par Steven Gouaillier pour Sud Radio