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Rentrée politique : "Emmanuel Macron au milieu du gué"

Par Jean Baptiste Giraud

L'heure de la rentrée politique a sonné. Mais faute de majorité, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne semblent naviguer à vue.

Emmanuel Macron et Élisabeth Borne font leur rentrée. Le premier Conseil des ministres a lieu à 10 heures ce mercredi avec des dossiers chauds : loi immigration, budget, inflation projet de loi de finances de la sécurité sociale…

Macron entre pouvoir d’achat et inflation

Emmanuel Macron avait promis une initiative politique d’ampleur pour la fin août. De quoi peut-il s’agir ? "Nous avons un chef de l’État au milieu du gué, analyse Frédéric Dabi, directeur général du pôle Opinion de l’Ifop. Il a retrouvé des couleurs en termes de popularité en démobilisant son socle. Mais il semble naviguer à vue." Sur quoi veut-il mettre la priorité ? "On a des Français très inquiets avec le couple infernal pouvoir d’achat-inflation. La question de l’insécurité, de l’ordre républicain se pose, au lendemain des émeutes."

"Nous sommes sur des enjeux pluriels. Nous ne sommes pas comme il y a un vingt ou trente ans, où un sujet prédominait : le chômage. Il a disparu des préoccupations des Français. Mais il y a le climat. Si l’initiative est de sortir d’une majorité relative, c’est d’un intérêt relatif pour les Français."

 

 

 

Le récif de la loi sur l'immigration

"Ce qui fait le lien avec leurs représentants, c’est transformer le quotidien, apporter des résultats, rappelle Frédéric Dabi, directeur général du pôle Opinion de l’Ifop. Sous François Mitterrand, c’était le fameux changer la vie. Ces dernières années, on a le sentiment que les politiques n’y arrivent plus. Sur des sujets de vie quotidienne, les deux qui sont le symbole du déclin français, l’hôpital et l’école, on attend des améliorations."

Mais comment trouver une majorité solide pour faire voter des lois ? "C’est l’arlésienne depuis le début du quinquennat, mais Élisabeth Borne a fait voter 35 textes. Nous ne sommes pas sur un pacte de gouvernement. Après les sénatoriales, les choses vont peut être bouger." En attendant, "texte à texte, le gouvernement  va chercher des majorités de circonstances. On sait que le budget passera par des 49.3. C’est la question de l’immigration qui permettrait une alliance avec les Républicains ou un risque de se fracasser. C’est un récif compliqué à gérer."

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