Le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à ne pas signer l'accord sur les retraites complémentaires la semaine dernière."Si on ne signe pas un accord de ce type, c'est qu'il y a vraiment un problème et des problèmes, il y en a beaucoup. De fait, le patronat a obtenu ce qu'il voulait", a résumé Jean-Claude Mailly, invité de l'émission de Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, avant de mettre en avant "un conflit d'intérêt" au sein du Medef : "Quand le négociateur patronal vient des assurances privées, pour négocier sur les retraites complémentaires, je trouve qu'il y a un conflit d'intérêt quelque part.""Quel signe les syndicats qui ont signé cela donnent à celui qui sera président de la République demain ?", s'est interrogé le secrétaire général de Force Ouvrière, estimant que cet accord ouvre grand la voie à une augmentation de l'âge de départ à la retraite.
"On repousse d'un an le départ en retraite"
"On donne un signe évident au pouvoir, quel qu'il soit, de dire 'Vous passerez au moins à 63 ans et vous le ferez pour tout le monde', a ajouté Jean-Claude Mailly. Personne ne peut penser un seul instant que, quand on attaque dans un secteur, quel qu'il soit, on n'attaque pas dans l'autre après. C'est un très mauvais signe qui a été donné. Quand les signataires disent qu'on ne touche pas à l'âge légal de la retraite, pardonnez-moi, mais ils se moquent du monde. La réalité des choses, c'est qu'on repousse d'un an le départ en retraite."