Rappels au règlement, protestations et boycotts des groupes d’oppositions, couacs sur certains votes, absences des leaders du parti… Cette semaine a été compliquée à l’Assemblée nationale pour La République En Marche, dans le cadre de l’examen de la loi pour restaurer la confiance dans la vie publique. Alors que la méthode de la majorité parlementaire suscite la colère des oppositions de tous bords, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand est sorti de son silence ce samedi, en en profitant pour régler quelques comptes...
"Nous travaillons, d’autres s’agitent"
"Il est vrai que face à notre détermination et à notre volonté de faire avancer le projet de loi sur le rétablissement de la confiance dans la vie publique, un texte de modernisation et de transparence, les vieux briscards de la procédure parlementaire résistent : rappels au règlement, suspensions de séances... Cela donne un sentiment de cacophonie. Mais ces politiciens en seront pour leurs frais. Car, au final, jamais peut-être une session extraordinaire n'aura été aussi dense avec 7 textes majeurs déjà adoptés, définitivement ou en première lecture : nous travaillons, d'autres s'agitent", a-t-il lancé dans un entretien accordé au Parisien.
Symbole de cette cacophonie ambiante, le refus d’un amendement qui était pourtant porté par la majorité elle-même, à la plus grande surprise de la présidence de l’Assemblée. Là encore, Richard Ferrand joue les pompiers de service. "Cette confusion est survenue une seule et unique fois ! Moi qui vis mon deuxième mandat de député, je peux vous assurer que ce type de problème est survenu lors de précédentes législatures sans que cela déclenche un chorus "panurgique" sur l'incompétence de tel ou tel groupe. Il est vrai que 90% des membres de notre groupe n'ont jamais été députés et ne sont donc pas aguerris aux arcanes parlementaires. On le sait depuis le début et ce renouvellement est justement notre atout !", assure-t-il.
"Je suis debout, pas abattu"
Promettant de "mettre au point des méthodes plus efficaces encore" à la rentrée, l’éphémère membre du gouvernement jure ne pas être abattu par sa situation personnelle. "J'ai été élu jusqu'à fin 2019, comme tous les responsables parlementaires LREM. Cela laisse le temps aux nouveaux talents d'éclore et de leur passer la main. Nous voulons le renouvellement permanent. Personnellement, malgré les calomnies et les polémiques, je suis debout, pas abattu et En Marche !", martèle-il.