Une nouvelle affiche polémique est apparue dans les rues de Béziers en ce début de semaine, montrant un dessin représentant un homme en train d'étrangler une femme, avec le message : "L'État étrangle nos communes".
Une analogie entre les coupes budgétaires qui touchent les collectivités et les violences conjugales qui a été jugée "scandaleuse" par le préfet de l'Hérault.
Réaction de Pierre Pouëssel, préfet de l'Hérault, aux affiches placardées dans la ville de Béziers pic.twitter.com/cDwRKBTtkz
— Préfet de l'Hérault (@Prefet34) 18 septembre 2017
Invité du journal de 18h sur Sud Radio, au micro de Véronique Jacquier, le maire de Béziers, Robert Ménard, a réagi à la polémique.
"Vous m'auriez donné la parole si j'avais envoyé une lettre sage au président de la République ? Bien sûr que non. On fait des messages très forts pour interpeller les gens de Béziers et pour que tout le monde le reprenne", a reconnu Robert Ménard.
Un message "très fort", donc, selon lui, mais qu'il ne juge pas hors des limites : "Ce qui est limite, c'est ce qui est décrit en haut de l'affiche, c'est-à-dire les suppressions des emplois aidés. Il y en a 140, dans ma commune, qui sont au chômage grâce à Monsieur Macron. Ce qui est limite, ce sont les subventions pour les associations dans les quartiers difficiles, c'est 100 000 euros de moins, ce sont les menaces sur le TGV qui devait arriver à Béziers..."
Quant à la réaction du préfet de l'Hérault, le maire de Béziers n'a pas hésité à traiter le représentant de l'État dans le département de "démagogue" : "Je suis populiste, c'est vrai. J'aime le peuple. Aimer le peuple, ça veut dire le défendre. Au même moment où le préfet de l'Hérault explique cela, il vient de supprimer 100 000 euros d'aides dans les quartiers et, au même moment, il installe la climatisation dans la sous-préfecture. Si le populisme, c'est comme ce que je fais, ne pas mettre de climatisation dans mon bureau parce que je m'occupe d'abord des Bittérois, alors oui, je suis populiste. Lui, il est démagogue."