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Robert Ménard : l'affiche de promotion du TGV "n'est pas une provocation, c'est de l'humour !"

Par Mathieu D'Hondt

Robert Ménard (Maire de Béziers) était ce mardi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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La communication de Robert Ménard fait de nouveau parler ! Afin de promouvoir l'arrivée du TGV dans sa ville, le maire de Béziers a en effet décidé de lancer une campagne d'affichage. Jusqu'ici rien d'anormal, sauf que l'une des affiches choisies met en scène une jeune femme attachée sur des rails de chemin de fer, alors que le train se dirige vers elle. Le tout accompagné de la légende suivante : "Avec le TGV, elle aurait moins souffert". Une campagne, jugée provocatrice, qui suscite la polémique mais que l'intéressé défend bec et ongles, la justifiant par le second degré et l'humour noir.

"Il faut que Mme Rossignol aille voir un psychiatre, j'aurais honte si j'étais elle"

Invité ce mardi du Grand Matin Sud Radio, le fondateur de Reporters sans frontières s'en explique. "Ce n'est pas une provocation, c'est de l'humour ! C'est une image d'un film de western (..) c'est juste une histoire pour attirer l'attention du grand public", se défend-t-il, rappelant "que cela fait 30 ans que l'on réclame ce TGV". "On est parti pour que l'on nous dise encore une fois qu'il faut attendre des années de plus, on en a assez !", ajoute-t-il. "J'ai participé à des meetings, j'ai signé des pétitions. Il y a eu des rassemblements à Toulouse, à Perpignan, à Montpellier et on n'obtient rien. Donc, on essaye une autre méthode : interpeller les gens en leur disant qu'il faut que l'on ait ce TGV", insiste-t-il encore."Il nous manque 150 kilomètres pour relier le nord de l'Europe à l'Espagne et au Portugal, il faut que l'on ait ces 150 kilomètres entre Montpellier et Perpignan en passant par Béziers", poursuit-il.

Quant à la question de savoir s'il comprend que cette affiche ait pu choquer outre-mesure, et notamment l'ancienne ministre Laurence Rossignol qui la considère comme une apologie de la violence faite aux femmes, Robert Ménard ne comprend pas cette réaction et s'en prend à la sénatrice socialiste. "Je me demande si Mme Rossignol est bien dans sa tête, il faut qu'elle aille voir tout de suite un psychiatre", rétorque-t-il. "Elle (Laurence Rossignol) a même parlé d'un fait divers sordide dont je ne connaissais pas l'existence (un homme avait assassiné sa femme en l'attachant sur des voies ndlr). C'est abominable de mêler cette campagne à cette affaire, elle fait de la politique de façon honteuse, j'aurais honte si j'étais Mme Rossignol. Je ne savais pas que l'on pouvait être aussi bas dans l'argumentation (...) quel esprit tordu !", surenchéri-t-il. Et l'intéressé de conclure non sans une certaine ironie : "Il faut interdire Charlie Hebdo chaque semaine, brûler les collections de Hara-Kiri, il faut mettre en place des ligues de vertu et d'ordre moral et on demandera à Madame Rossignol d'en prendre la tête... C'est ça que vous voulez ? On ne pourra plus rien dire, on ne pourra plus faire de clin d'œil, d'humour noir mais. C'est juste une façon d'attirer l'attention sur une vraie question".

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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