Reportage Sud Radio de Christine Bouillot
Pourquoi enclencher un grand débat sur les retraites alors que tout est déjà écrit, se demande Patrick: "Il nous met devant le fait accompli en disant qu'il va discuter, sachant déjà ce qu'ils veut faire. Si encore, il avait donné un chaînage, un schéma avec des orientations pour discuter... Mais là ce n'est pas le cas. Là, tout est bouclé, et on veut juste expliquer aux gens ce qu'on veut faire".
Jean-Marc met en garde: "Ce que j'ai lu de la réforme, c'est que si on calcule le montant de la pension sur toute la vie professionnelle, ça va faire baisser le montant moyen de la pension. C'est ça qui me gêne". Même chose pour Maria, qui évoque un président "pour les riches", et ne voit pas l’intérêt d'un tel débat. Pour elle, la priorité devrait revenir "aux pauvres, aux démunis qui ont à peine pour vivre... à peine 500 euros: il y en a pas mal dans l'Aveyron."
Haro sur les 42 régimes
Louise n'est pas contre cette discussion directe avec les Français, mais elle aimerait dire à Emmanuel Macron qu'il aille au bout de la réforme visant à instaurer un système universel de retraites.
"Je trouve qu'il y a une sorte d'injustice... Et vraiment, les régimes spéciaux, ça m'insupporte".
Ce jeudi soir, le débat est annoncé comme devant durer au moins quatre heures à partir de 18h30 à la salle polyvalente de Rodez.
Une ville bouclée
Conséquence pour les Ruthénois, la ville sera entièrement bouclée dès ce jeudi midi, et jusqu'à à au moins minuit. Interdiction de circuler en centre ville, fermetures des terrasses des cafés, contrôles d'identités pour les piétons. C'est un peu beaucoup, estime Jean-Marc, qui évoque une économie locale entravée toute la journée !
"C'est un peu exagéré. On bloque toute une ville pour le président. C'est bien qu'il vienne échanger, mais personne ne travaille: c'est toute une économie qui est par terre pour une journée."
- Jean-Marc, au micro de Christine Bouillot