Trois jours après l'arrestation de Salah Abdeslam à Bruxelles, la bataille judiciaire autour de son transfèrement vers la France a débuté.Invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Nathalie Kosciusko-Morizet, députée Les Républicains de l'Essonne, pointe "un problème"."La perpétuité, en France, en fait, c'est 30 ans de réclusion criminelle, a indiqué la candidate à la primaire de la droite et du centre. Salah Abdeslam a, je crois, 26 ans. S'il prend le maximum, ça lui fait 56 ans. Je veux qu'on pose la question de la mise en œuvre d'une perpétuité effective. Ça peut prendre plusieurs formes, ça peut être le système actuel avec de la rétention de sûreté, qui, malheureusement, si on la votait maintenant, ne serait pas applicable rétroactivement. Ça peut être d'autres dispositifs judiciaires."Interrogée sur le possible changement de règle des parrainages pour la primaire à droite, qui pourraient être limités aux élus Les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet a dénoncé une décision "problématique", qui "crée de la méfiance" : "Les règles de la primaire, elles ont été établies il y a plusieurs mois. La règle sur les parrainages d'élus est calquée sur les présidentielles. Ce n'est pas quelque chose qui a été fait par inadvertance, ça a été débattu. Et là, d'un coup, en cours de route, il semble qu'il y en ait qui voudraient changer la règle. Ça vient, semble-t-il, de la direction. Ce qui est problématique, c'est de vouloir changer la règle en cours de route."Malgré tout, la députée LR de l'Essonne, auteur de Nous avons changé de monde (éd. Albin Michel), assure que les changements de règles ne l'empêcheront pas de présenter sa candidature à la primaire : "Bien sûr, j'aurais mes parrainages, ce n'est pas un problème."Regardez l'interview de Nathalie Kosciusko-Morizet, députée Les Républicains de l'Essonne et candidate à la primaire de la droite, invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
S. Abdeslam : N. Kosciusko-Morizet réclame "une perpétuité effective"
Par Jérémy Jeantet
La députée Les Républicains de l'Essonne regrette le fait que la perpétuité, en France, se limite à "30 ans de réclusion criminelle" et pointe qu'avec ce système, Salah Abdeslam pourrait être libre "à 56 ans".