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Samia Ghali : "En France, on n'aime pas les gens de ces quartiers"

Par Jérémy Jeantet

En réponse à Patrick Kanner, qui dénombrait "une centaine de Molenbeek en France", Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, a indiqué que si elle était à sa place, elle démissionnerait, mettant l'accent sur l'abandon de ces quartiers par les pouvoirs publics.

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Invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Samia Ghali a réagi aux propos tenus par Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, qui dénombrait "une centaine de Molenbeek en France"."Je considère que quand on a un ministre qui commente l'actualité comme s'il en était extérieur, je dis qu'il y a un problème, a lancé la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône. Mais c'est juste mon sentiment. J'ai dit que si j'étais à sa place et que je faisais ce constat en ayant les mêmes responsabilités, je démissionnerais derrière. Mais à titre personnel, je ne lui demande pas de démissionner, chacun fait ce qu'il a à faire."La maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille a par la suite critiqué la politique de la ville mené par ce Gouvernement et les précédents : "Vous avez des projets, ça fait 15 ans qu'ils ne sont pas finis, 15 ans que les gens attendent, 15 ans que vous promettez à un enfant qu'on va refaire son école parce qu'elle est délabrée. C'est un ensemble national, local, tout le monde. Tout le monde doit prendre ses responsabilités. Tout le monde a laissé tomber ces quartiers partout en France. On n'aime pas, en France, les gens de ces quartiers et ils le savent.""Aujourd'hui, il faut peut-être que la politique française reprenne les choses en main, qu'elle se donne les moyens de réussir, a poursuivi Samia Ghali. Si on ne réussit pas, ce sera l'échec de tout le monde et ce sera dramatique. La politique de la ville, la rénovation urbaine, j'ai au moins dix cités dans mon secteur qui sont concernées, mais il n'y a pas l'ombre de l'ombre d'une fleur qui a été plantée. Sur le papier, les choses y sont, mais dans la réalité, c'est un gag. C'est même un mépris vis-à-vis des habitants."Regardez l'interview de Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône et maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, invitée de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat

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