Sarkozy "n'a pas changé", commente le député qui a regardé dimanche 21 septembre l'intervention de l'ancien chef de l'Etat sur France 2 au journal de 20h. "Non, il n'a pas changé, c'était visible à l'oeil nu … Il a parlé de lui, beaucoup, mais peu des Français et pas une idée nouvelle, pas une leçon tirée de son quinquennat passé. Tout cela m'a profondément déçu", réagit Nicolas Dupont-Aignan, interrogé par Christophe Bordet.
"Cadeau fait à la gauche et à Marine Le Pen"
"C'est le plus beau cadeau fait à la gauche et à Marine Le Pen", analyse le député qui regrette "le bruit", "le grand tapage médiatique" fait autour de ce retour, et l'absence de "propositions concrètes pour régler les problèmes du pays". Il sent surtout "une volonté d'échapper aux affaires derrière ce retour" et "un immense show" à la Sarkozy.Par ailleurs, il craint que cela ne "réhabilite François Hollande", avec lequel "Nicolas Sarkozy est d'accord sur le fond des choses". "Ils partagent une vision sur l'Europe notamment. En 2005, ils étaient tous les deux côte à côte pour défendre le référendum sur l'Union européenne", rappelle-t-il.Nicolas Dupont-Aignan veut plutôt "échapper à ce duo tragique Hollande-Sarkozy". Il veut proposer aux Français "une vraie alternative, en les rassemblant autour de quelques propositions fondamentales" comme "une autre politique monétaire (…) l'expulsion des délinquants étrangers dans leurs pays d'origine, etc".
"Hollande a une responsabilité écrasante"
"Hollande a une responsabilité écrasante dans ce qui se passe, mais avant, il y a eu la droite, une mauvaise droite pendant dix ans", estime le président de Debout la République.Il invite les militants UMP à le rejoindre, "je pense vraiment qu'il faut tourner la page, sans animosité à l'égard de l'homme. Les Français ont le droit à un vrai changement, à une vraie intégrité (….) On n'est pas là pour faire la psychanalyse d'un ancien président, on est là pour faire des propositions"."Libre à Nicolas Sarkozy de revenir, libres aux électeurs de droite de ne pas être ses otages", conclut Nicolas Dupont-Aignan. "En revenant, Nicolas Sarkozy prend en otage toute la droite", c'est un "cadeau empoisonné" selon lui. "Libre à nous de proposer un programme alternatif, et aux médias de nous offrir un peu plus de 3 minutes d'audience à 20h comme ce n'est pas arrivé depuis des années".