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Sécurité, "une priorité pour Hollande" selon Urvoas

Par Lucie Blanchard

Jean-Jacques Urvoas (PS), député du Finistère et proche du Chef de l'Etat était l'invité de Sud Radio ce jeudi matin à 8h10 sur Sud Radio. Il annonce une thématique "sécurité intérieure" cet après-midi en conférence de presse présidentielle.

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Interrogé par Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio à 8h10, le député du Finistère, Jean-Jacques Hurvoas, a dit qu'il attendait de François Hollande qu'il "fasse de la remise en perspective" cet après-midi en conférence de presse. "Il est là pour être un arbitre et fixer la ligne de l'horizon. Dans une société où l'urgence harasse toutes les priorités, on a l'impression qu'on mène tous les combats en même temps, sans savoir lequel est essentiel. Le chef de l’État qui est aussi le chef des armées fait que notre pays prend aujourd'hui une place un peu plus importante qu'hier dans le concert des nations, et en particulier dans la lutte contre le terrorisme. Il faut faire le lien entre ses interventions à l'étranger et la sécurité au quotidien des Français", insiste-t-il, ce qui sera certainement le thème majeur de l'intervention du chef de l'Etat cet après-midi."Nous sommes aujourd'hui face à une menace qui est difficile, insiste-t-il, très prégnante. Il y a encore eu hier une arrestation de personnes dans la région lyonnaises, quand nous menons ces combats contre des égorgeurs en Afrique, il y a un lien. C'est une fierté, une priorité quotidienne pour le chef de l'Etat" assure-t-il.

"Les impôts vont baisser dans ce pays"

Concernant les baisses d'impôts promises mardi par Manuel Valls, et dont on ne sait pas combien de Français elles concernent exactement, "nous rentrons dans la préparation publique du projet de loi de finances qui sera présenté le 1er octobre. Nous sommes le 18 septembre, tous les arbitrages n'ont pas été faits, c'est bien normal. Mais plus que le nombre de personnes concernées, c'est le choix qui est important. Retenons l'essentiel, les impôts vont baisser dans ce pays. C'est un choix fait par le Président et assumé par le Premier ministre".Sur le rétropédalage du chef de l'Etat qui a d'abord augmenté les impôts au début de son mandat, avant de les baisser, "on n'est pas figé, on constate, on regarde qu'elle est l'acceptation des mesures que nous proposons. C'est vrai que nous avons une orientation qui lutte contre l'inflation fiscale, il n'y aura demain que des contribuables gagnants" promet le député de la majorité.Sur les petites retraites, et l'augmentation de "60 cts par jour" des petites pensions, annoncée par le gouvernement cette rentrée, "nous n'aurions rien fait, nous aurions été agonis, nous faisons ce que nous pouvons. Cette mesure s'inscrit dans la réflexion fiscale que nous venons d'annoncer. Les revenus autour de 800 euros sont concernés, les baisses d'impôts rajoutent du pouvoir d'chat à tous les Français" déclare jean-Jacques Urvoas.

"François Hollande va finir un mandat dont on se souviendra"

Sur l'impopularité du chef de l'Etat, "le Président de la République n'est plus populaire aujourd'hui qui le niera, mais il l'était il y a deux ans, pourquoi ne le serait-il pas dans deux ans ? interroge Jean-Jacques Urvoas. "Nous ne sommes même pas à la moitié du quinquennat, si la constance est garantie, et la détermination maintenue, François Hollande va finir un mandat dont on se souviendra par cette capacité à avoir rebondi".

Macron, "maladroit"

Enfin concernant la sortie du nouveau ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, à propos des salariés "illétrés" de l’abattoir de Gad en Bretagne, "le mot est évidemment maladroit et c'est suffisamment rare pour être souligné, voilà un ministre qui s'est immédiatement excusé, il l'a fait a deux reprises" souligne de député du Finistère. Sur le fond, "Gad compte 889 salariés dont 41 d'entre-eux suivent des remises à niveau de math et de français" précise le député. "En France, 16% des salariés français ont des difficultés avec le Français. Quand on est dans des conditions économiques difficiles, c'est utile que l’État puisse intégrer ce paramètre".Enfin, Jean-Jacques Urvoas a commenté les propos du maire de Carhaix, Christian Troadec, figure des Bonnets rouges qui a critiqué le "technocrate et ministre de l’économie Emmanuel Macron, (...) empli de mépris et de suffisance à l’égard des salarié(e)s de l’agroalimentaire bretonne". "Christian Troadec est plus habitué aux grossièretés qu'à la subtilité" a réagi Jean-Jacques Urvoas.

Les frondeurs : "des banderilles dans le dos" de Valls

Enfin concernant les frondeurs, les députés socialistes qui se sont abstenus hier à l'Assemblée nationale, "je suis un assez navré de constater que depuis 5 mois qu'il a été élu, Manuel Valls n'a des problèmes qu'avec certains parlementaires socialistes et je préfèrerai que ces parlementaires se concentrent sur la tâche pour laquelle ils ont été élus, plutôt que de mettre des banderilles dans le dos du Premier ministre qui en plus sont inutiles parce que le cap est maintenu".

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