François Hollande est-il en train de revenir lentement mais sûrement en politique ? En retrait depuis son départ de l’Élysée en mai dernier, l’ancien chef de l’État (2012-2017) s’est rappelé aux (bons ?) souvenirs des Français ces dernières semaines par le biais de quelques interventions médiatiques, comme lorsqu’il conseillait à Emmanuel Macron de ne pas demander "trop d’efforts" aux Français en terme de flexibilisation du marché du travail. Mais l’ancien locataire de l’Élysée ne s’arrête pas là et suit attentivement l’actualité politique
"J’aurais été étrillé par la presse"
Alors qu’Emmanuel Macron subit actuellement une baisse de popularité dans les sondages, François Hollande s’étonne quelque peu du traitement médiatique qui en est fait. "Si j’avais abandonné des promesses au bout de deux mois, j’aurais été étrillé par la presse. Lui, on lui pardonne tout...", assure-t-il, à en croire Paris-Match. L’ancien président s’est par ailleurs étonné de certaines séquences politiques de début de quinquennat, comme lorsqu’Emmanuel Macron a "court-circuité" son Premier ministre avec son discours à Versailles le 3 juillet. "Qu’est-ce qui leur a pris ? Si j’étais Édouard Philippe, je ne ferais pas de discours de politique générale", avait-t-il alors lancé depuis ses bureaux de la rue de Rivoli.
"Ça manque d’élégance et c’est même mesquin"
D’une manière générale, François Hollande n’aurait apprécié que très modérément de ne pas être davantage cité au moment d’évoquer la responsabilité et la paternité des bons indicateurs économiques de ces derniers mois, alors que la presse rivalise de titres pour souligner "l’effet Macron". "Hollande aurait aimé plus d’élégance et un discours plus équilibré", confie à Paris-Match Michel Sapin, fidèle parmi les fidèles. "Ça manque d’élégance et c’est même mesquin", aurait même confié l’ex-Président à un ancien proche collaborateur.