Dire que Nicolas Sarkozy n'avait pas besoin de ça serait un euphémisme. C'est en effet le genre de sondage dont se serait bien passé l'ex-chef de l'État. Déjà dans la tourmente après avoir été mis en examen, au terme de sa garde à vue de deux jours, dans le cadre de l'enquête portant sur des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, ce dernier voit sa cote de popularité s'effriter sérieusement.
Ainsi, si l'on en croit les résultats de notre 22e balise d'opinion Ifop-Fiducial pour CNews et Sud Radio, seuls 33 % des Français déclarent éprouver de la sympathie à l'égard de Nicolas Sarkozy. Sans surprise, c'est chez les sympathisants des Républicains (87 %) que l'on retrouve le plus de personnes éprouvant des sentiments positifs envers M.Sarkozy. Par opposition, seuls 8% des proches du Parti socialiste éprouvent de la sympathie pour lui.
Ce sondage, réalisé avant son placement en garde en vue dans les locaux de l'Office anticorruption de la police judiciaire, tend à prouver que les Français semblent avoir tourné la page de l'ex-président, bien que 51 % des personnes sondées pensent qu'il est utile qu'il s'exprime dans le débat public. Interrogés également sur son quinquennat - entre 2007 et 2012 - les Français ne se montrent guère indulgents puisque 57% d'entre eux jugent son bilan négatif. À titre de comparaison, ils étaient 54 % en août 2013.
Parmi ces 57 % de "mécontents", 41 % considèrent même qu'il n'a "pas réussi grand chose" et qu'il "a commis des erreurs", indépendamment de la crise. À l'inverse, 43% des sondés jugent son bilan positif et 40 % affirment qu'il "a fait ce qu'il a pu", compte tenu du contexte de crise.
Les Français, Nicolas Sarkozy et la mobilisation des cheminots by Anonymous bs0Y5vpf on Scribd