Dessinateur de presse menacé par le pouvoir et les islamistes, Fathy Bourayou a fui l’Algérie il y a 25 ans. Avec ce mouvement contre le maintien du président Bouteflika, il y a bien un risque d’afflux migratoire, rétorque t-il à Marine Le Pen, mais pas vers la France.
"Le seul risque, c'est que la diaspora algérienne puisse rentrer en Algérie pour contribuer à la construction d'une Algérie nouvelle. On a des médecins, des profs qui sont aux Etats-Unis, au Canada...ils attendent que ça ! Il n'y aura jamais d'embrasement, pour la simple raison qu'on a connu tous les embrasements du monde ! Qu'est-ce qui nous reste? Le seul embrasement qu'on souhaite, c'est la liberté."
Rentrer en Algérie après les études
Avant les élections européennes, Le Pen fait du Le Pen en jouant sur la peur de l'immigration selon Icham: salarié à Marseille, il a traversé la méditerranée pour se construire un avenir. Et dit-il:
"Si la jeunesse veut changer l’Algérie, ce n’est pas pour la quitter. La plupart des Algériens veulent rester là bas, et améliorer la vie là bas. Je suis très confiant dans ce mouvement, tant qu'il reste dans la paix."
Pour rentrer au pays, Bladi patiente encore un peu, juste le temps de terminer son cursus dans le tourisme.
"Je termine mes études, Inch'Allah, et je reviens au bled. Si on reste tous ici, ça va couler dans notre pays !"
La communauté algérienne marseillaise qui reste mobilisée et qui va encore manifester ce week end.