La Bretagne et ses rafales de vent ou le ministère de la Défense et ses Rafales qui se vendent difficilement ? C'est la question que se pose Jean-Yves Le Drian. Le ministre de la Défense est pressenti pour mener la liste du Parti socialiste pour les élections régionales de Bretagne en décembre, mais cela impliquerait, en cas de victoire, son départ du Gouvernement.Peut-être même avant, d'ailleurs. Carole Delga, tête de liste PS dans la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon a démissionné pendant l'été de son poste de secrétaire d'Etat au commerce pour se consacrer à la campagne. Et son portefeuille était moins exposé que celui de la Défense.
Une région possible à gagner pour le PS
Selon Le Parisien, François Hollande et Manuel Valls ont toutefois assuré à Jean-Yves Le Drian qu'il pourrait, lui, cumuler sa campagne avec son poste au Gouvernement. D'autant que c'est plus une mission sauvetage dans laquelle se lance Jean-Yves Le Drian.La Bretagne est un effet l'une des rares régions pouvant rester à gauche à l'issue du scrutin de décembre prochain et la stature du ministre de la Défense peut aider en ce sens. C'est notamment pour cette raison que le président de la République et le Premier ministre ont donné leur aval à cette candidature.
Vers une exception à la règle du non-cumul ?
La question se posera donc réellement au soir du 13 décembre, en cas de victoire de la liste conduite par Jean-Yves Le Drian dans la région. Marylise Lebranchu a laissé planer l'idée d'un cumul des deux fonctions, contrairement à ce qui a été accordé à Frédéric Cuvillier ou à François Rebsamen depuis plus de trois ans.Cela permettrait aussi de déminer cette campagne en anticipant les critiques venant de ses adversaires, qui lui reprocheront ses engagements nationaux. Surtout que la partie s'annonce déjà compliquée, Jean-Yves Le Drian s'exposant au vote sanction à l'encontre du Gouvernement.