Le compte à rebours est lancé. À trois mois de la primaire socialiste, prévue en janvier, et à 6 mois du premier tour de l'élection présidentielle, le temps presse pour François Hollande.Lancé dans une opération reconquête de l'opinion, en vue du scrutin du printemps prochain, le chef de l'Etat progresse en octobre dans le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match, gagnant 3 points par rapport à septembre, mais reste à un très faible niveau, 21 % d'opinions positives.
C'est malgré tout son plus haut niveau depuis le mois de mars. Surtout, le président de la République garde le soutien d'une majorité des sympathisants socialistes (55 %), donnée encourageante en vue de la primaire de la gauche. Il est en revanche à un score très faible parmi les sympathisants des autres formations de gauche, ce qui sera problématique pour tenter de séduire au-delà des frontières du PS.Parmi ceux qui ont voté pour lui au premier tour en 2012, les sondés ne sont plus que 50 % à lui maintenir leur confiance. La politique extérieure est sa seule véritable bouffée d'oxygène. 53 % des personnes interrogées trouvent qu'il défend bien les intérêts de la France à l'étranger, soit une hausse de 6 points en un mois.Enfin, et malgré une hausse de 4 points par rapport à septembre, seuls 17 % des sondés souhaite voir François Hollande réélu pour un second mandat en 2017.
Manuel Valls a perdu 20 points de popularité depuis le début de l'année
Le Premier ministre ne se porte guère mieux. 28 % des personnes interrogées approuvent l'action de Manuel Valls à la tête du Gouvernement, soit une baisse d'un point par rapport au mois dernier. Ce résultat confirme surtout la terrible chute amorcée en début d'année. Manuel Valls a perdu 20 points de popularité depuis janvier, passant de 48 % d'opinions positives à 28 %.
Lui aussi garde une majorité de soutiens au Parti socialiste (53 %), mais il convainc beaucoup plus que Hollande à droite et au centre. Il rassemble même plus d'électeurs de François Hollande au premier tour en 2012 (53 %) que le président lui-même.Enfin, pour 4 personnes sur dix, Manuel Valls représente une personne qui dirige bien son Gouvernement et qui doit jouer un rôle important à l'avenir.
L'opposition n'est toujours pas crédible
La dynamique est, mois après mois, toujours la même pour l'opposition. Que ce soit Les Républicains ou le Front national ne parviennent pas à représenter une alternative crédible et tentante pour les Français. Il s'agit d'une tendance lourde, observée depuis un an désormais.Ainsi, 52 % seulement des sympathisants Les Républicains pensent que leur parti ferait mieux s'il était aux manettes du pays, preuve du peu de confiance qu'inspirent les leaders de droite, même au sein de leur propre camp.
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Ce chiffre descend même à 25 % parmi les sympathisants UDI. Parmi eux, ils sont en revanche 65 % à juger que Les Républicains ne feraient ni mieux, ni moins bien que le Gouvernement actuel.Le parti désormais dirigé par Laurent Wauquiez réalise des scores très faibles parmi les ouvriers et les employés, qui sont 14 % à les penser capables de faire mieux que la gauche.Le Front national, lui aussi, est à un niveau très faible, même s'il fait ses meilleurs scores parmi les ouvriers, les employés, les artisans et commerçants et les sans-diplôme. En revanche, les chiffres montrent une certaine porosité entre les deux partis. Ainsi, 22 % des électeurs de Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012 estiment que le Front national ferait mieux que le Gouvernement actuel si le parti de Marine Le Pen était au pouvoir.Enquête réalisée par téléphone du 30 septembre au 1er octobre 2016, auprès d'un échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus