Changera ? Changera pas ? Le nom du Front national est depuis plusieurs mois au centre de nombreuses discussions à l’intérieur du parti, depuis que sa présidente Marine Le Pen a ouvert la porte à un nouveau nom, dans la droite ligne d’une stratégie à long terme de prise de distance avec les anciennes méthodes, les anciens leaders, les anciennes lignes politiques du parti co-fondé par son père Jean-Marie Le Pen.
Selon une enquête Ifop-Fiducial pour Sud Radio et CNews, 64% des électeurs de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle 2017 se disent "pas attachés" à l’appellation "Front national", contre 36% qui s’y disent attachés.
Toutefois, lorsqu’on demande à ces mêmes personnes leur position sur un éventuel changement de nom du parti, 30% seulement se disent favorable à un nouveau nom, contre 13% qui y sont opposés et une majorité d’entre eux (57%) qui se déclarent indifférents. Une indifférence soulignée par Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. "Le discours médiatique concentre souvent la problématique du Front national et du congrès à venir sur l’appellation "Front national". Mais clairement, pour les électeurs de Marine Le Pen, le changement de nom du parti suscite une certaine indifférence. Pour eux, l’avenir du Front national passe peut-être moins par un changement de nom que par un changement de stratégie ou d’incarnation, avec la probable future rivalité entre Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen", déclare-t-il sur Sud Radio.
115209 - Rapport CN-SR #20 by Le Lanceur on Scribd