Les résultats des derniers indicateurs économiques ont beau afficher des résultats encourageants depuis quelques mois, il en est un qui reste, invariablement, défavorable au président de la République, celui des enquêtes d'opinions.Dans le dernière tableau de bord Ifop-Fiducial du mois de mai, pour Sud Radio et Paris Match, François Hollande ne reçoit l'approbation que de 18 % des personnes interrogées. Il s'agit du plus faible total depuis son arrivée à l'Elysée, en mai 2012, un score déjà atteint en juin 2014.Seuls 32 % des sympathisants de gauche approuvent son action à la tête de l'Etat. Si 59 % des sympathisants PS continuent à lui accorder leur confiance, ce chiffre diminue parmi ceux qui ont voté pour lui au 1er tour de la présidentielle de 2012. Seuls 48 % d'entre eux approuvent son bilan.Parmi les personnes interrogées, 15 % déclarent souhaiter sa réélection en 2017. De quoi poser un peu plus la question d'une primaire à gauche et de la légitimité d'une nouvelle candidature.
Manuel Valls remonte, mais reste bas
Pour autant, l'alternative ne se nomme pas forcément Manuel Valls. S'il remonte de 2 points par rapport à avril, à 37 % d'opinions positives, Manuel Valls reste proche de son plus faible niveau depuis son arrivée à Matignon en mars 2014. Le Premier ministre convainc 60 % des sympathisants socialistes, un niveau proche de celui de François Hollande. C'est dans les autres partis que Manuel Valls a plus la cote, notamment au centre, où 52 % des sympathisants UDI approuvent son action.
L'opposition pas plus convaincante
Comme depuis de nombreux mois, les faibles scores du couple exécutifs ne font pas monter ceux de l'opposition. Parmi les personnes interrogées, 20 % pensent que Les Républicains feraient mieux s'ils étaient au pouvoir. Un chiffre qui est de seulement 52 % parmi les sympathisants LR.38 % des personnes ayant voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012 pensent que Les Républicains feraient mieux que la gauche, un chiffre qui tombe même à 15 % parmi les sympathisants UDI.Cette défiance vis-à-vis des partis de Gouvernement ne profite pas au Front national. 17 % des sondés pensent que le parti de Marine Le Pen s'en sortirait mieux s'il était aux manettes du pays. Ce chiffre atteint 69 % parmi les sympathisants du FN mais le parti d'extrême-droite peine à séduire ailleurs.
Sondage réalisé par téléphone du 29 au 30 avril 2016 auprès d'un échantillon de 1006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus