Début d'année difficile pour l'exécutif. Après la remontée qui a suivi les attentats de novembre, François Hollande et Manuel Valls continuent de perdre en popularité mois après mois. Le président de la République baisse de 4 points dans le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match du mois de mars, pour atteindre 22 % d'opinions positives, son plus bas niveau depuis les attentats de janvier 2015.Seulement une personne sur deux parmi celles qui ont voté pour lui au premier tour en 2012 approuve son action à la tête de l'Etat, un chiffre qui descend à 42 % parmi l'ensemble des sympathisants de gauche. Une impopularité qui pourrait lui coûter cher en vue de la présidentielle de 2017, malgré tous ses efforts pour recréer les bases d'une majorité au sein du Gouvernement, avec notamment l'entrée des écologistes lors du dernier remaniement.
Seulement 19 % des personnes interrogées, soit moins d'un Français sur cinq, souhaite sa réélection en 2017. C'est 3 points de moins qu'en février. 49 % des sympathisants PS et 44 % de ceux qui ont voté pour lui au premier tour en 2012 se disent prêt à lui accorder à nouveau leur confiance.
Un Premier ministre au plus bas
Jamais Manuel Valls n'avait si peu convaincu. Avec 35 % d'opinions positives, le Premier ministre atteint son plus faible niveau depuis qu'il est à Matignon. Il connaît une baisse de 9 points par rapport au mois de février.Seuls 43 % des électeurs de François Hollande au premier tour en 2012 approuvent son action à la tête du Gouvernement, au même niveau que parmi ceux qui avaient, alors, voté pour Nicolas Sarkozy.
C'est cette capacité à séduire les sympathisants de la droite et du centre qui permet à Manuel Valls de ne pas se retrouver au même niveau que François Hollande. S'il ne convainc que 39 % des sympathisants de gauche, soit 3 points de moins que le président de la République, il est apprécié par 41 % des sympathisants du MoDem, 39 % des sympathisants de l'UDI et 41 % des sympathisants des Républicains.Cette chute se traduit aussi parmi les personnes qui pensent qu'il doit jouer un rôle à l'avenir, qui sont désormais minoritaires, à 47 %, soit 6 points de moins qu'en février. Ces personnes sont, là aussi, plus nombreuses parmi les sympathisants de l'UDI (64 %) que chez les sympathisants PS (62 %) et parmi ceux qui ont voté François Bayrou au premier tour en 2012 (68 %) que pour François Hollande (52 %).
Moins d'un Français sur cinq fait confiance à l'opposition pour faire mieux
Cette chute de l'exécutif ne profite ni au Front national, ni aux Républicains. 19 % des personnes interrogées estiment que le parti dirigé par Nicolas Sarkozy ferait mieux s'il était au pouvoir, 15 % pour la formation menée par Marine Le Pen.Un chiffre stable depuis plusieurs mois, qui montre qu'aucune force politique n'arrive à s'imposer comme une alternative crédible et laisse entrevoir une désespérance qui dépasse les personnes et les partis.Même les sympathisants Les Républicains ne sont que 52 %, soit une faible majorité, à considérer que leur parti ferait mieux s'il était aux commandes. Un chiffre qui monte un peu chez les sympathisants du Front national, qui sont 65 % à penser que le FN ferait mieux s'il était au pouvoir, mais qui baisse à 52 % parmi l'électorat de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle 2012.
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Enquête réalisée par téléphone, du 26 au 27 février, auprès d'un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus