La bulle est retombée. Empêtré dans les débats autour de la déchéance de nationalité et de l'état d'urgence, jusqu'à la démission de Christiane Taubira la semaine dernière, François Hollande retombe à un niveau de popularité inférieur à celui qui était le sien est les attentats de Paris, avec 26 % d'opinions favorables.Les tueries du 13 novembre avaient rassemblé autour du chef de l'Etat, qui était passé de 28 à 50 % d'opinions positives. Après avoir déjà perdu 14 points en janvier, il chute à nouveau de 10 points dans le tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match du mois de février.
Il reste toutefois au-dessus de son niveau le plus bas, 18 %, en juin 2014. Seuls 21 % des personnes souhaitent sa réélection en 2017, alors qu'à peine 3 personnes interrogées sur 10 estiment qu'il dit la vérité aux Français et qu'il est proche de leurs préoccupations.
Manuel Valls lui aussi en baisse
Manuel Valls connait lui aussi une baisse en février, de 4 points, pour tomber à 44 % d'opinions positives. Il se rapproche de son plus faible niveau, 43 %, atteint à plusieurs reprises, la dernière fois en octobre 2015.
Le président de la République et le Premier ministre connaissent le même niveau de satisfaction à gauche, réussissant à convaincre 52 % des sympathisants. Toutefois, Manuel Valls est beaucoup plus apprécié à droite et au centre, où 60 % des sympathisants du MoDem et 50 % des sympathisants de l'UDI approuvent son action à la tête du Gouvernement.53 % des personnes interrogées estiment qu'il est une personnalité qui doit jouer un rôle important à l'avenir, mais seulement 31 % le jugent capable de sortir le pays de la crise.
L'opposition pas plus convaincante
Ces mauvais chiffres ne se traduisent pas par une hausse de l'opposition. Comme ces derniers mois, Les Républicains et le Front national ne parviennent pas à se poser comme une alternative crédible.21 % des personnes interrogées pensent que Les Républicains feraient mieux s'ils étaient au pouvoir. Plus surprenant, parmi les sympathisants LR, ils ne sont que 59 % à le penser.Un chiffre qui descend encore plus bas pour le Front national. Seuls 14 % des sondés pensent que le parti de Marine Le Pen serait plus efficace s'il accédait aux responsabilités. Un chiffre de 5 points inférieur à ce qu'il était en décembre.
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Sondage réalisé par téléphone les 29 et 30 janvier 2016, auprès d'un échantillon de 1009 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus