L'affaire Benalla, la démission fracassante de Nicolas Hulot, le pataquès autour du prélèvement à la source, les mauvaises nouvelles économiques... L'été et la rentrée se sont révélés catastrophiques pour la popularité du président de la République, en chute libre. Selon le dernier sondage IFOP-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, Emmanuel Macron recule ainsi de 10 points pour tomber à seulement 31% de satisfaction. Il s'agit ainsi de son plus mauvais score depuis le début du quinquennat.
Le président plus impopulaire que François Hollande et Nicolas Sarkozy
« C’est une hausse qui reflète l’été et la rentrée horribilis de Macron. Ce qui est très intéressant, c’est que pour la première fois, il est en termes de popularité en dessous de Nicolas Sarkozy en septembre 2008, qui était à 41% et même de François Hollande, le mal-aimé des sondages, qui en septembre 2013 était à 32% », souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'IFOP.
L’été a donc été fatal à la popularité du président, qui « est minoritaire dans toutes les catégories de population », estime-t-il. « Sa capacité à rassembler la gauche et la droite ne fonctionne plus. Il perd 11 points chez les sympathisants socialistes et 16 points chez les sympathisants républicains. On voit très bien que l’été a été compliqué, notamment sa capacité à renouveler la fonction présidentielle après l’affaire Benalla ».
Les Français incompris par Macron
Mais les affaires de l’été ne seraient pas les seules en cause. Emmanuel Macron a-t-il une vision pour l’avenir des Français ? « Il y a clairement, avec toute l’actualité récente, un doute sur la cohérence et sur le cap de l’action. Les Français ont un doute quant aux réformes promises, explique le directeur général adjoint de l’IFOP. Pour 78%, Emmanuel Macron n’est pas proche des aspirations des Français. Un pourcentage qui égale celui de Nicolas Sarkozy en fin de mandat, rappelle Frédéric Dabi. « Sur toute une série de sujets, le président apparaît distant, déconnecté. La ruralité, le débat sur la mise en place des 80km/heure, mais aussi la question des retraités. Beaucoup de Français ont le sentiment qu’Emmanuel Macron ne les comprend pas. »