L’action d’Emmanuel Macron est-elle de plus en plus approuvée par les Français ? Selon un sondage Ifop/Fiducial pour Sud Radio et Paris-Match, 50% d’entre eux l’approuvent, contre 44% en novembre dernier. Une amélioration non négligeable pour le chef de l’État, mais qui reste à relativiser puisque ce taux d’approbation était encore de 66% en mai dernier… Toutefois, ce rebond est à souligner selon Frédéric Dabi, directeur-adjoint de l'Ifop. "C’est une rupture avec l’histoire des baromètres politiques, où l’on sait que lorsqu’un président devenait impopulaire, il ne revenait jamais à la surface. Emmanuel Macron rompt ce cycle. Ce qui est au cœur de cette popularité et qui efface toutes les pertes subies au cour de l’été, c’est le sentiment qu’il représente bien la France à l’étranger et sa manière d’incarner la fonction présidentielle, le fait qu’il est en distinction par rapport à ses prédécesseurs", explique-t-il.
Dans le détail, les Français apprécient en effet l’action d’Emmanuel Macron sur la scène internationale, puisque 73% d’entre eux estiment qu’il défend bien les intérêts de la France. À l’inverse, seuls 43% des personnes interrogées pensent que le Président est proche des préoccupations des Français.
Du côté du Premier ministre, le soutien des Français est relativement similaire puisqu’ils sont 52% à approuver son action (contre 50% le mois dernier). Tout comme Emmanuel Macron, ce léger rebond est à mettre en perspective avec la baisse globale depuis l’été dernier, puisque la cote d’Édouard Philippe était encore de 63% en mai.
Là encore, le chef du gouvernement a du mal à se montrer proche des préoccupations des Français (46% de réponses positives) mais dégage l’image d’un bon leader de l’équipe gouvernementale pour 66% des personnes interrogées.
Enfin, la France Insoumise apparaît toujours – et de loin – comme la principale incarnation de l’opposition à Emmanuel Macron, avec un score de 42% auprès des Français. Viennent ensuite Les Républicains (22%) et le Front national (21%), loin devant le Parti socialiste (9%). Une hiérarchie qui n’a quasiment pas changé depuis le moi de mai dernier, même si à l’époque le Front national apparaissait mieux placé que Les Républicains.