Toute la séquence autour du congrès fondateur des Républicains n'a pas profité à Nicolas Sarkozy. C'est un des enseignements du baromètre Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match du mois de juin 2015. Avec seulement 37 % d'opinions positives, une baisse de 4 points par rapport au mois dernier, l'ancien président de la République ne devance que péniblement l'actuel occupant du palais de l'Elysée, François Hollande, qui enregistre pour sa part 36 % d'opinions favorables (-1 point par rapport à mai).Ce classement est toujours largement dominé par Alain Juppé, l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux récoltant 67 % de jugements positifs. François Bayrou (60 %) et Laurent Fabius (59 %) complètent le podium, notamment grâce à l'effondrement de Manuel Valls, qui perd 5 points d'opinions favorables et descend de la 2e à la 4e place du classement.
A l'image du Premier ministre, la quasi-totalité des membres du Gouvernement connaissent un mois de juin compliqué, après avoir enregistré une hausse massive au mois de mai. Bernard Cazeneuve (50 %, -5 points), Emmanuel Macron (49 %, -6 points), Jean-Yves Le Drian (47 %, -3 points), Najat Vallaud-Belkacem (46 %, - 3 points), Christiane Taubira (45 %, -2 points), Marisol Touraine (43 %, -2 points), Michel Sapin (43 %, -6 points), Fleur Pellerin (42 %, -2 points) et Stéphane Le Foll (39 %, -5 points) ont tous connu une baisse plus ou moins importante sur cette période. A l'inverse, à gauche, c'est Arnaud Montebourg qui se détache, enregistrant une hausse de 4 points, pour se positionner dans le top 10, à la 6e place, avec 53 % d'opinions favorables. Le sondage a été réalisé les 5 et 6 juin, donc à la veille de sa tribune dans le Journal du Dimanche, mais au lendemain de son interview dans Libération dans laquelle il s'était déjà montré critique envers la politique menée par le Gouvernement. L'ancien ministre du Redressement productif ne sortirait toutefois pas vainqueur d'un duel avec le Premier ministre. 57 % des sondés affichent leur préférence à Manuel Valls, contre seulement 39 % pour Arnaud Montebourg. Un écart qui grandit de manière significative chez les sympathisants de gauche, qui plébiscitent le Premier ministre à 71 %, contre seulement 25 % pour Montebourg.