Le Parti socialiste est en passe de conserver la présidence de la région Bretagne. C'est le résultat du sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio, I-Télé et Paris Match, qui place le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, tête de liste socialiste, largement en tête au premier et au second tour.Le Drian récolte 32 % des intentions de vote au premier tour, ce qui le place 5 points devant la liste Les Républicains-UDI-MoDem menée par Marc Le Fur (27 %).L'actuel ministre bénéficie également d'un réservoir de voix plus important que son concurrent, avec les listes EELV et Front de gauche qui sont créditées respectivement de 7,5 % et de 6,5 % des suffrages exprimés.Missionné par François Hollande pour conserver l'une des rares régions que peut remporter le Parti socialiste, Jean-Yves Le Drian est en passe de réussir ce pari. D'autant que le candidat Les Républicains est handicapé par la qualification au second tour de la liste Front national, qui recueille 16 % des suffrages exprimés.
Le PS largement devant au 2nd tour
Au 2nd tour, Jean-Yves Le Drian accentue un peu plus son avance et recueille 46 % des intentions de vote, largement suffisant pour s'imposer dans une triangulaire. La liste LR-UDI-MoDem plafonne à 36 % au 2nd tour, principalement parce que la liste Front national est créditée de 18 % des voix, beaucoup plus que le score enregistré par Marine Le Pen en 2012 (13,2 %) et lors des régionales précédentes (6,2 % au premier tour).En gagnant 14 points entre les deux tours, grâce à un report de voix conséquent facilité par les scores des autres formations de gauche au 1er tour, le ministre de la Défense est véritablement en position de force à six semaines du scrutin.
Les sondés ne veulent pas d'un "ministre-candidat"
La candidature de Jean-Yves Le Drian pose malgré tout un problème en termes de cumul de fonctions. 58 % des personnes interrogées considèrent en effet que le ministre de la Défense ne peut pas mener de front ses fonctions gouvernementales avec une campagne électorale.Pourtant, encore ce lundi matin sur RTL, François Hollande a assuré que son ministre ne quitterait l'équipe de Manuel Valls qu'après le second tour, en cas de victoire.