L'issue du scrutin régional en Ile-de-France reste très incertaine. D'après la dernière enquête d'opinion Ifop-Fiducial pour Sud Radio, I-Télé et Paris Match, la tête de liste Les Républicains - UDI - MoDem Valérie Pécresse l'emporterait au premier comme au second tour, mais son avance est minime.Au premier tour, la liste menée par Valérie Pécresse récolte 32 % des intentions de vote, devançant assez largement la liste PS - PRG - UDE, menée par le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (25 %). D'une manière générale, les projections sont très proches de celles observées lors de la dernière enquête, fin septembre.La liste Front national arrive en 3e position avec 18,5 % des intentions de vote, largement en position de se maintenir au second tour, ce que Wallerand de Saint-Just, tête de liste, a confirmé lundi dans l'émission Territoires d'Infos.Avec respectivement 9 et 7,5 % des suffrages exprimés, les listes EELV d'Emmanuelle Cosse et Front de gauche de Pierre Laurent ne sont pas en position de se maintenir mais grossissent la réserve de voix susceptible de profiter à Claude Bartolone au second tour. La liste de Nicolas Dupont-Aignan est créditée de 6 % des intentions de vote.Au 2e tour, le rapport de forces s'équilibre fortement entre Valérie Pécresse et Claude Bartolone, la liste LR-UDI-MoDem ne devançant la liste PS-PRG-UDE que d'un petit point (39 % contre 38 %). Le Front national plafonne à 23 %.
Claude Bartolone n'arrive pas à capitaliser sur les résultats des listes de gauche au premier tour. La tête de liste socialiste n'augmente son score que de 13 points entre les deux tours, là où les autres forces de gauche totalisent 18 %.Au contraire, Valérie Pécresse parvient à grapiller une partie des électeurs de Nicolas Dupont-Aignan. 42 % des personnes qui envisagent de voter pour le président de Debout la France au premier tour prévoient de voter pour la candidate Les Républicains au second.Valérie Pécresse réussit à limiter la fuite des électeurs de droite vers le Front national mais a du mal à convaincre les personnes ayant voté François Bayrou au premier tour en 2012. De plus, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur semble autant profiter d'un mouvement d'adhésion que d'une dynamique de "vote sanction". 46 % des personnes qui envisagent de voter pour elle au premier tour entendent en effet "sanctionner la politique du président de la République et du Gouvernement".