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Sonia Krimi : "Une erreur de jeunesse" de Nathalie Loiseau

Par La Rédaction

Députée LREM de la Manche, Sonia Krimi était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio. À retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

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Il y a deux ans, jour pour jour, Emmanuel Macron était qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, devant François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Est-on pour autant entré dans un nouveau monde ? Pour Sonia Krimi, députée LREM de la Manche, "c’est un nouveau monde, mais qui ne peut pas se détacher de l’ancien. Depuis deux ans, j’ai toujours dit que nous avions besoin de cheveux gris. J’ai beaucoup entendu "frondeurs" et "godillots". Nous avons juste appris à travailler".

Dénoncer les agressions contre les journalistes et les policiers

Questionnée sur les révélations de Médiapart concernant l'appartenance passée de Nathalie Loiseau à une liste étudiante d'extrême-droite à Sciences po, Sonia Krimi invoque l'erreur de jeunesse : "J’ai appris la nouvelle hier. Être sur une liste d'extrême droite, cela me choque, mais j'ai entendu les explications de Nathalie Loiseau. Elle a dit que c’était une liste qui rassemblait la droite. Peut-être était-elle comme Raphaël Glucksmann qui essaye de rassembler la gauche ? Elle n’était pas sur une liste FN". Mais que penser de sa présence sur une liste issue du GUD ? "Je considère que c’était une erreur de jeunesse".

Avec 75 journalistes matraqués, blessés, arrêtés par la police lors des manifestations des Gilets Jaunes, la liberté de montrer, d’informer gênerait-elle le pouvoir ? "Moi-même, je suis arrêtée dans la rue par des gens qui filment en direct. Si vous parlez du journaliste qui a fait un doigt d’honneur, c’est autre chose : c’est six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende. Sur les autres journalistes, et sur les policiers, je dénonce les agressions. S’il y a des faits, j’aimerais les voir".

Une TVA à zéro sur les produits de première nécessité

Quel regard porte-t-elle sur le mouvement des Gilets Jaunes ? "C’est une belle histoire d’amour, qui a très bien démarré. Les Français sont restés très longtemps favorables aux Gilets Jaunes. Il ne faut pas que cela se transforme en suicide social. Je n’ai pas envie de les voir partir dans des travers. Vous avez des leaders qui ont du mal à arrêter, qui ne se voient pas revenir dans leur vie de tous les jours. J’ai chez moi un Gilet Jaune qui a arrêté à l’acte XIII, un père célibataire dans un camping car. Je discute avec lui chaque semaine".

Pour autant, les 10 milliards d’euros annoncés par Emmanuel Macron n’ont rien changé à leur vie. "On est le pays qui redistribue le plus dans le monde. Mais nous votons des lois en pensant que cela arrive sur le terrain. De nombreuses personnes ne savent pas quels sont leurs droits. Dans l’autre sens, les gens ne savent pas ce que nous faisons". Qu’espère-t-elle des annonces de jeudi en termes de pouvoir d’achat ? "D’abord, une TVA à zéro sur les produits de première nécessité. L’Europe nous interdit de le faire, mais on le fera quand même. Je souhaite aussi que les gens aient plus accès à leurs droits, avec un versement unique. Politiquement et fiscalement, on peut le faire".

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