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Sur l'apprentissage, Muriel Pénicaud va "droit dans le mur", selon Renaud Muselier

Par Mathieu D'Hondt

Renaud Muselier (Président LR de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et député européen) était ce jeudi l'invité du petit-déjeuner politique.

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Invité ce jeudi du petit-déjeuner politique au micro de Patrick Roger, Christophe Bordet et Michaël Darmon, Renaud Muselier a vivement critiqué le contenu de la réforme de l'apprentissage, qui doit être présentée ce vendredi en Conseil des ministres.

"M. Macron se rend compte que son gouvernement est faible, donc il recentralise tout"

Le député européen a ainsi fustigé le plan de la ministre Muriel Pénicaud qui va droit "dans le mur", selon lui. "Sur l'apprentissage, nous avons mis des moyens financiers conséquents puisqu'au-delà des 120 millions d'euros qui nous arrivent de l'État, plus de 35 millions ont été mis pour avoir une politique volontariste. On est passé de 27 000 à 32 000 apprentis et nous visons les 50 000 d'ici à la fin du mandat en 2021. Mais on nous change toutes les règles du jeu en cours de route", a-t-il d'abord expliqué.

"Trois choses m'inquiètent. D'abord les modalités de financement : aujourd'hui, nous avons 120 millions d'euros mais au lendemain de la loi, telle qu'elle est programmée, nous n'aurons plus que 16 millions d'euros donc c'est un peu inquiétant. Ensuite, à qui sont transférées les compétences ? Elles seront directement transférées aux branches. Après tout, si ça marche, pourquoi pas ? Mais je considère qu'à partir du moment où l'on transfère ça à Paris, on s'éloigne du bon sens. On constate, avec cette loi, qu'il y a une recentralisation de la totalité des compétences et on s'éloigne donc de la décentralisation qui a été engagée depuis longtemps. On va à l'encontre de ce qu'il se passe au niveau européen et de ce que veut la population. La totalité des présidents de région, qui sont plutôt pro-Macron au départ, sont tous contre la politique de recentralisation du gouvernement et on constate que c'est la même logique chez les départements et chez les maires de France, avec Monsieur Baroin. M. Macorn veut aller vite, il se rend compte que son gouvernement et son parlement sont faibles donc il recentralise tout. Je pense que c’est une erreur de ne pas s'appuyer sur les élus locaux", a-t-il ajouté. "Vous allez droit dans le mur, modifiez et écoutez nos amendements", a-t-il ensuite lancé à l'adresse de Muriel Pénicaud, insistant que le fait que "si le gouvernement continue comme ça, il va tuer l'apprentissage en France".

Le président LR du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur a par ailleurs confirmé son souhait de changer le nom de la région qu'il préside en "Région Sud". "Je veux supprimer PACA. Dans ce nom, il y en a trois reconnus dans le monde entier (Provence, Alpes, Côte d'Azur) mais PACA, c'est reconnu par qui ? C'est juste une facilité dans l'élocution. Ou l'on est région Sud, ou l'on est région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Si vous voulez faire l'acronyme, faites SUD", a-t-il ainsi déclaré.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Renaud Muselier, invité du petit-déjeuner politique

 

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