Député Les Républicains du Lot, Aurélien Pradié était l'invité du Grand Matin Sud Radio pour répondre aux mots forts de Sophie Cluzel, Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, et pour évoquer la reconstruction de la droite. Le député LR du Lot est notamment revenu sur la question de la scolarisation des enfants handicapés.
La ministre nie la réalité de terrain
La ministre chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, lui reprochait sur l'antenne de Sud Radio de surestimer la réalité de la non-scolarisation des handicapés, en parlant de 40.000 enfants autistes non scolarisés. Pour Aurélien Pradié, elle nie la réalité du terrain.
"Nous n'avons pas le droit de baratiner sur le handicap, estime le député. J'invite la ministre à me suivre chaque semaine sur le terrain. 40.000 autistes, c’est ce que dit la rapporteuse générale de l’ONU. Je suis horrifié que la ministre soit aussi déconnectée de la réalité. J’ai 6 kilos de dossiers de la vraie vie, de la colère, de la détresse de familles sans solution. Dans le Beaujolais, plus de 600 enfants sont sans solution car en situation de handicap. Mon rôle de député, c’est de le dire."
"Les lycéens #handicapés disent "on est soit des fantômes, soit on se moque de nous". L'école inclusive est une vraie révolution, les élèves ne seront pas "accueillis" mais scolarisés. Je ne sais pas d'où @AurelienPradie sort ses chiffres." @s_cluzel
➡️https://t.co/ItUPu9wn6H pic.twitter.com/0qUxasR7uU— Sud Radio (@SudRadio) 4 juin 2019
Du bluff de la part du gouvernement
Pour le député Les Républicains du Lot, "tout cela c'est du bluff. Le salaire des hommes et des femmes qui les accompagnent à l’école a-t-il augmenté ? Non, c’est 690 euros par mois. Le budget de la formation des accompagnants a été réduit de 5,5 millions d’euros, c’est ça la réalité. J’ai rencontré plus de 2.000 familles qui nous disent que, sur le handicap, la France est en retard."
Pourquoi une telle sensibilité de sa part à ce sujet du handicap ? "C’est une question qui me touche personnellement, confie le député LR du Lot. C’est à l’origine de mon engagement. Je pense que la politique est là pour changer les choses, résoudre les injustices, pour protéger les plus fragiles. Je ne peux pas me résoudre à cette sorte de fatalité, au fond portée par Emmanuel Macron et son gouvernement. Le handicap est au cœur de la vie politique."
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !